Le changement climatiques impose une transformation rapide de nos sociétés. Le rapport 2022 sur les écarts entre les objectifs et les actions effectives des Etats, explique l’urgence d’une action rapide et large pour modifier les sociétés humaines. Les politiques actuelles, sans actions complémentaires, entraineront un réchauffement de 2,8 en 2100 par rapport au début de l’ère industrielle, le milieu du dix-neuvième siècle.
Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement ( PNUE) a publié le mercredi 26 octobre son rapport 2022 sur l’écart entre les objectifs affichés en matière d’émissions carbone et la réalité des émissions qui continuent à croitre. La treizième édition du rapport sur les écarts des émissions de carbone témoigne » de l’action inadéquate face à la crise globale du changement climatique » . Il appelle » à une rapide transformation de nos sociétés. »
Depuis la vingt-sixième Conférence des Parties de la Conférence des Nations Unies sur le Changement climatique (UNCCC, United Nations Conference on Climate Change ) il n’y a eu » que de progrès très limités pour la réduction du fossé des émissions qui entraine pour 2030, le fossé entre les promesses de réduction des émissions et la réduction effectives des émissions permettant l’atteinte d’une élévation des température fixées comme objectif par les Accords d Paris en 2015. »
Les politiques actuelles sans actions supplémentaires entrainent une augmentation de la température moyenne de 2,8 degrés à la fin du 21ème siècle. La réalisation des contributions nationales conditionnelles et inconditionnelles réduirait respectivement de 2 ,6 et 2,4 degrés le réchauffement moyen.
Les Etats hors de la trajectoire des accords de Paris
Les Contributions nationales déterminées en matière de réduction des émissions annuelles, soumises par les Etats ne représentent que 0,5 gigatonnes d’équivalent CO2, comparées aux projections de réduction présentées comme des moyens d’atténuer le changement climatique lors de la Conférence COP 26 en 2021. » Les Etats sont hors de la trajectoire qui permettra d’atteindre même les objectifs insuffisants des Contributions Nationales déterminées qui serait de 58 Gigatonnes d’émissions carbone en 2030. »
L’écart en 2030 entre les réductions nécessaires et les émissions prévisibles serait de 15 gigatonnes par an pour une trajectoire menant à une élévation de 2 degrés de la température par rapport à l’ère préindustrielle, de 23 gigatonnes émises annuelles pour une élévation de température limitée à 1,5 degré . Cela montre que la réalisation complète des Contributions nationales inconditionnelles ne représente que 66% des probabilités de rester en dessous des températures visées.
Réduire les émissions de 45% d’ici 2030
Pour rester sur une trajectoire permettant de limiter le réchauffement à 1,5 degré, les émissions annuelles globale de Gaz à Effet de Serre ( GES) devraient être réduites en 2030 de 45% comparées aux projections d’émissions des politiques actuelles, en l’espace de 8 ans. Et ces émissions devraient décroitre rapidement dans les années qui suivront 2030 pour éviter d’épuiser le budget carbone restant .
Comme e montre le titre du rapport, un changement radical n’est plus une option: « des transformations profondes de nos économies sont nécessaires » pour éviter de fermer la fenêtre d’opportunités permettant de limiter le réchauffement global bien au-dessous de 2 degrés,
et d’une manière préférable en dessous de 1,5 degrés. » Chaque fraction de degrés compte. Lors de la COP 26 en 2021, cette situation difficile a été rappelée. Les Etats ont été invités à « revoir et à renforcer leurs objectifs pour 2030 avant le fin de 2022. »
Le rapport considère que les transformations nécessaires dans les secteurs de la production d’électricité, dans l’industrie, dans les transports et dans le bâtiment. Il explore des transformations dans les secteurs transversaux de l’alimentation, et dans le secteur financiers montrent qu’existent une immense potentiel repose sur les promesses actuelles d’atténuation.