C’est le comble de l’absurde qui a été atteint à Grenoble, à l’occasion du Mondial du ski scolaire organisé par l’Académie de Grenoble, la ville de Grenoble avec le soutien de la Région Rhône-Alpes.
La Ville accueille les épreuves de ski de fond sur l’anneau de vitesse. Par près de 20°C, la société Wyss produit les quelque 1600 mètres cubes de neige nécessaires à la création d’une piste artificielle. Depuis le 15 février, et jusqu’au 10 mars, constatent plusieurs associations qui signalent les faits ( FRAPNA, Mountain Wilderness, CIPRA) “deux machines tournent à plein régime sous l’oeil perplexe des badauds en T-shirt ! ” Le comble du comble est atteint quand on sait que les enfants qui vont concourir viendront de l’Alpe d’Huez en bus pour y retourner le soir même, au prix de pas moins de 18 aller-retour en car.
Pour les associations ” à l’heure des économies d’énergies, la leçon donnée à
nos enfants est d’une aberrante médiocrité.” “En 2007, les experts du GIEC, l’OCDE, l’ONU, les médias, gouvernements et entreprises du monde entier reconnaissent l’importance d’une réponse urgente face au changement climatique. C’est à chacun de réduire son impact en réfléchissant sur son comportement, et réduire du même coup les effets de la crise énergétique, socio-économique et écologique qui s’annonce. A Grenoble comme ailleurs, on en connaît les causes et les remèdes : économies d’énergie et des ressources. La ville s’est donnée pour objectif de réduire de 100 000 tonnes ses émissions de CO2 d’ici 2020. Le Conseil général de l’Isère a adopté début 2007 son Agenda 21 local (= plan d’actions pour l’application du développement durable)”
En station de ski, dans des conditions plus favorables, la production d’un hectare d’enneigement artificiel nécessite 25 000 kWh. Il faut 1mètre cube d’eau pour obtenir 2 mètres cubes de neige.