Le Réseau anti-nucléaire estime que par les propos de ” Pierre Pellerin, alors directeur du Service Central de Protection contre les Rayonnements Ionisants, l’État français a délibérément minimisé le niveau de contamination de la France par le nuage de Tchernobyl” . Le réseau associatif met en avant l’absence de consignes regardant la nourriture, d’incitation à ne pas s’exposer à la pluie radioactive ni à empêcher les enfants de jouer dans les bacs à sable, pas même de distribution de comprimés d’iode stable.
Sortir du Nucléaire évoque ” l’explosion du nombre de cancers et plus particulièrement de cancers thyroïdiens en France (… …) parfaitement documentée, selon lui, par le travail de la juge Marie-Odile Bertella-Geoffroy. En particulier, une note sur la progression des prises de Levothyrox, désormais troisième médicament le plus consommé en France, ne laissait pas de doute quant à une corrélation entre le passage du nuage et la multiplication des problèmes thyroïdiens. Pour réunir ces éléments, Mme la juge Berthella-Geoffroy avait effectué des perquisitions dans les ministères, chez EDF, et également au SCPRI, chez le célèbre professeur Pellerin.“
Il y a tout lieu de penser pour Sortir du Nucléaire, ” que nous sommes ici en face d’un exemple flagrant d’asservissement de la justice au pouvoir politique et aux intérêts du lobby nucléaire : en effet, Mme la juge Bertella Geoffroy a été dessaisie de son travail sur Tchernobyl 4 jours après la catastrophe de Fukushima et 15 jours avant le renvoi du procès à aujourd’hui….“
Le Réseau estime que les effets de la catastrophes sont minimisés globalement. Selon lui, une étude publiée par l’Académie de Médecine de New York en 2010 a évalué à près de un million le nombre de décès liés à la catastrophe. Un rapport publié en 2011 par une association médicale confirme l’augmentation dramatique de la morbidité ( maladies) suite à l’accident nucléaire, non seulement au Bélarus, mais aussi en Europe.
” En blanchissant le Pr. Pellerin, la France protège une des figures majeures de la désinformation au niveau international. Rappelons ainsi que M. Pellerin a été l’un des membres du cénacle très réduit d’experts qui se sont accordés sur le nombre de morts à annoncer officiellement, ont critiqué les doses fixées par les pouvoirs soviétiques comme « trop strictes » et préconisé une « dose-vie » équivalente à la dose létale en une heure (1 Sv). La France a également exporté son savoir-faire en matière de désinformation nucléaire via son implication dans les programmes ETHOS et CORE menés en Ukraine.“