Les émissions globales de Gaz à Effet de Serre en 2021, hors émissions entrainées au niveau de l’utilisation des sols, des changements d’usage et sols et de la foresterie sont annoncée comme devant s’élever à 52.8 GtCO2e, une augmentation par rapport à 2019, suggérant que les émissions totales devaient dépasser le niveau record de 2019.
Cela confirme des recherches précédentes indiquant que les réponses à la pandémie de COVID 19 n’ont été qu’une réduction sans précédent, mais très brève réduction des émissions de GES. Les émissions totales de GES avaient reculé de 4,7% de 2019 à 2020. Ce recul avait été permis par un recul des émissions dues aux énergies fossiles et de l’industrie de 5,6% en 2020. En revanche les émissions ont retrouvé leur niveau de 2019 en 2021, avec des émissions globales dues au charbon dépassant les niveaux de 2020, des émissions de méthane d’oxydes restant égales en 2021 à celles de 2019, les émissions de gaz fluorés continuant à augmenter.
Les émissions globales ont continué à augmenter ces dix dernières années, mais le rythme de croissance s’est ralenti par rapport à la décennie précédente. Entre 2010 et 2019, le taux annuel moyen a été de 1,1%, contre 2,6% pour la décennie 2000-2009. Trente-cinq pays représentant 10% des émissions globales ont connu un pic pour les émissions de CO2 et d’autres Gaz à Effet de Serre mais les réductions ont été largement gommées par l’augmentation des émissions dans d’autres pays.
Les émissions pour les Usages du Sol, aux Changements d’usages des sols et à la Foresterie et les puits sont substantielles mais aussi largement incertaines. Sur la base d’inventaire nationaux, le secteur Usage des sols, Changement d’Usage des Sols et Foresterie a été un puits net de carbone dans 17 des pays membres du G 20 en 2020, y compris la Chine, les Etats-Unis d’Amérique, l’Inde, l’Europe à 27 et la Fédération de Russie.
Les émissions, hors émissions des sols, dans ces pays sont par conséquence plus importante, par exemple de 33% pour la Fédération de Russie de 17% pour les Etats-Unis d’Amérique, de 9% pour l’Inde, de 8% pour la Chine et l’Union européenne à 27. Par contraste, le secteur Usage des Sols, Changements d’Usage des sols et Foresterie, est émetteur net en Indonésie et au Brésil, représentant respectivement pour 44% et 22% de leurs émissions.
Des disparités fortes entre pays
Les émissions de GES sont fortement différents, d’une région de pays et entre ménages . Les sept émetteurs les plus importants (Chine, EU 27, Inde, Indonésie, Brésil, Fédération de Russie et Etats-Unis d’Amérique) et le secteur du transport international représentent 55% des émissions globales de GES en 2020. Ensemble, les 20 pays membres du G 20 sont responsables de 75% des émissions globales.
Les émissions par habitant varient aussi fortement d’un pays à l’autre, y compris en incluant les émissions dues aux usages et des sols et à la foresterie. Les émissions moyennes par habitant au niveau mondial, y compris en incluant usages des sols et foresterie était de 6,3 tonnes d’équivalent CO2 en 2020. Les Etats-Unis d’Amérique restent largement au-dessus avec 14 tonnes de CO2 par habitant, suivis par la Fédération de Russie, avec 13 tonnes, par la Chine, 9,7 tonnes, et par le Brésil et l’Indonésie avec environ 7,5 tonnes, et 7,2 tonnes pour l’Union européenne à 27. L’Inde arrive loin derrière avec 2,4 tonnes par habitant. En moyenne les pays les moins développés émettent 2,3 tonnes de CO2 par habitant chaque année.
Les émissions de carbone sont aussi très inégales à l’intérieur même des pays. Pour 50 % des habitants les plus modestes, la moyenne des émissions est de 1,6 tonne par tête, et ces émissions pèsent 12% des émissions totales. Dans le même temps le 1% des plus émetteurs avec un moyenne de 110 tonnes par tête contribue à 17% du total.