Dans une société en transition , plus sobre et plus positive, les valeurs, la culture, les mentalités, les comportements évoluent et doivent encore évoluer pour concilier nature, démocratie, solidarité, marché, éducation, travail. Les premières Rencontres des Nouvelles pensées de l’Ecologie de Cluny les 21 et 22 octobre, ont fait le point et tracé des pistes.
Sécheresse, canicule, incendies de forêt: en France le changement climatique commence à être perçu. Alors que le phénomène est avéré depuis plusieurs dizaines d’années par les scientifiques du Groupe International d’Experts du Climat ( GIEC). Ces évènements devraient accélérer la prise de conscience de la gravité du changement.
Mais on est encore très loin d’une culture globale de la sobriété, d’une compréhension de la nature. » Il est difficile de situer l’écologie, dans la société. » Tel est le constat initial de la table ronde d’ouverture des Rencontres des nouvelles pensées de l’Ecologie organisée les 21 et 22 octobre à Cluny, avec comme partenaire le média Reporterre.
En quelques décennies, le mot écologie, a changé de statut. » On n’est pas dans un effet de mode comme dans les années 70 au moment du sommet de Rio, puis en 2007 au moment du Grenelle de l’Environnement. » Mais de la mode éphémère à l’installation d’une culture universelle, il y a un fossé. Globalement, la pensée écologique a peu d’impact sur le politique. L’écologie est un supplément aux attitudes politiques traditionnelles, à gauche comme à droite ou à l’extrême droite. Des visions conservatrices demeurent largement répandues.
Des démarches diverses
Des démarches partant de thématiques diverses, voire éloignées, ne convergent que parfois vers une vision vers une pensée globale. Les pensées proches de la nature » marchent bien », mais ne mènent pas toujours à l’écologie politique. Le sauvage plait, intéresse. Comme la démarche décoloniale. Le rejet de la technologie par les non-modernes s’exprime ici ou là. Les interrogations , des actions sont à l’oeuvre sur le travail , sur le sens du travail, sur l’agriculture.
Mais le numérique est encore peu mis en question. La science, n’est pas assez interrogée, de même que la technologie. Il y une pensée écologique française, mais c’est peu présent, sur les auteurs sont peu nombreux, cet oubli est dommageable. Des auteurs comme Serge Moscovici, René Dumont, ne sont pas assez connus, diffusés.
Prise de conscience des interactions
» On assiste à le formation d’une hégémonie , on prend conscience d’une altération de toutes les choses que nous faisons. Il y a la question du terrestre, une question nouvelle de l’ordre de la prise de conscience, de l’importance du caractère planétaire de la moindre de nos actions . Quelles que soient les activités qui sont les notre,s nous sommes en train de transformer notre planète La question de l’être, qu’est ce qu’être terrestres ?
La vraie question est celle la Terre. La Terre est unique et la conquête de Mars ne changera pas le destin des Terriens… … au contraire. Ce ne serait qu’une illusion de plus. Il n’y a pas de plan, ni de planète B. En revanche la question c’est celle des scénarios: Quelle Terre voulons nous ?
Les pistes, les solutions, les exemples, les expériences sont très nombreux . Mais pour convaincre les Ecologistes ont encore du mal pour montrer des applications concrètes de concepts comme la coopération, comme l’évolution du travail…