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Nucléaire en Rhône-Alpes : la CRIIRAD et les Verts veulent encore plus de tranparence

Hélène Blanchard, voudrait bien participer à une inspection d’installation nucléaire, par exemple la réacteur de Tricastin où depuis le 8 septembre, EDF est confrontée à un incident sérieux. La vice-présidente de la Région chargée de l’environnement et de la Prévention des Risques

trouve nécessaire que l’information sur le nucléaire progresse encore, même après la mise en place de l’Autorité de Sûreté, et du Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur le Nucléaire, mises en place par la loi de 2006.


La vice-présidente de la Région partage le point de vue du président de la la CRII RAD Roland Desbordes quant réserves du secteur nucléaire à livrer toutes les informations sur le fonctionnement et sur les incidents. « Il ne s’agit pas d’inquiéter la population, souligne Hélène Blanchard. Il s’agit qu’elle dispose de toutes les informations pour comprendre et qu’elle puisse se déterminer en connaissance de cause ».


Ce vendredi matin, lors d’une conférence de presse à Lyon, Roland Desbordes et les Vert ont analysé les incidents de l’été dans plusieurs installions de Rhône-Alpes.


Roland Desbordes est revenu sur les conséquences de l’incident survenu le 8 juillet à la SOCATRI, filiale d’AREVA, d’où des effluents ont été déversés dans la rivière « La Gaffière », qui elle même se jette dans un affluent du Rhône. « Le préfet a pris des mesures globales justifiées , estime Roland Desbordes, mesures qui ont été levées à l’exception de quelques captages particulier dans la nappe. Mais le président de la CRII-RAD déplore que ne soient pris en compte pour l’uranium que la toxicité chimique, alors que la dangerosité radiologique est selon lui sous -estimée. « La présence de 15 microgrammes d’uranium par litre d’eau potable est considérée comme une limite maximale par l’OMS, pour les adultes, rien n’est précisé pour les femmes et pour les enfants, mais il faudrait encore réaliser beaucoup de recherches sur ce point ».




Pollution des sols et des nappes




La CRII RAD estime aussi que la connaissance de la pollution des sols et des nappes phréatiques est insuffisante. Malgré de nombreuses demandes, la connaissance de l’état des nappes sous les sites est difficile à établir. Les exploitants seuls réalisent des mesures, alors que la nappe ne leur appartient pas, alors que l’eau s’écoule en sortant du périmètres des sites.




Les obstacles pour obtenir des informations sont encore trop importants du côté d’EDF. L’incident créé le 8 septembre par le blocage de deux éléments de combustibles, lors du déchargement du réacteur 2 de Tricastin, inquiète Hélène Blanchard et Roland Desbordes car la communication est mince et les scénarios envisagés ne sont pas discutés.




« Il semble que le couvercle du réacteur a pu être presque refermé, et que les éléments de combustibles ont été redescendus, mais ces éléments en alliage sont très fragiles. Ils pourraient se briser et le combustible se retrouver dans le fond du réacteur. On a mis beaucoup de bore dans l’eau pour absorber les neutrons et empêcher une réaction en chaîne, mais nous voulons avoir davantage d’informations » explique le président de la CRII-RAD.




La communication de crise est donc toujours en cause. La CRII RAD constate que la CIGEET ( Commission locale d’information du site de Tricastin) elle-même est mal informée. La commission présidée par le président du Conseil général de la Drôme, ne se montre pas très curieuse. Elle ne décide pas de poser des questions qui dérange. « Le Conseil général de la Drôme est candidat pour accueillir un réacteur EPR. Il ne faut pas affoler les populations » estime Roland Desbordes. Pourtant certaines commissions locales d’information ont su créer un rapport de force tel que la CRII RAD a pu réaliser des mesures sur le site de Fessenheim.




La loi de 2006 pas respectée






La communication au long cours des exploitants et de l’Autorité de Sûreté est aussi parfois déficiente. La CRIIRAD a indiqué que dans son rapport environnemental, social, sociétal de sûreté nucléaire pour Tricastin, AREVA avait fait état de rejet de tritium inférieurs à la norme alors que les rejets effectifs ont été supérieurs. Pour l’association l’exploitant de la SOCATRI n’a pas respecté l’article 48 de la loi sur la transparence nucléaire qui prévoit 7500 euros d’amende pour toute diffusion de « renseignements mensongers ».




Plus que le vieillissement des installations, c’est leur gestion qui inquiète la CRI-RAD et les Verts. Les gestionnaires de la filière nucléaire ont besoin de renouveler les compétences et leur conception de la communication.




La Région et la CRII RAD ne vont pas relâcher leur vigilance en particulier grâce au réseau de surveillance radiologique de l’air cofinancé par la collectivité.




Michel.deprost@free.fr


Pour en savoir plus sur la CRIIRAD: http://www.criirad.org





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