Le rapport de l’association établit un classement des pays en fonction de leur contribution aux objectifs du Développement Durable fixés par l’Organisation des Nations Unies en 2015. Pour ses externalités , la France qui importe de nombreux produits, est mal classée.
La Finlande arrive en tête du classement de l’indice ODD 2022, suivie par trois pays nordiques – le Danemark, la Suède et la Norvège. Les dix premiers pays du classement se trouvent en Europe. Mais malgré leur score ces pays sont confrontés à des défis considérables pour atteindre certains ODD. Un soutien relativement important est exprimé par l’Argentine, l’Allemagne, le Japon et le Mexique tous membres du G20. Dans l’ensemble, l’Asie de l’Est et du Sud Est la région qui a le plus progressé sur les ODD depuis leur adoption en 2015. Les deux pays ayant réalisé le plus de progrès dans les ODD depuis 2015 sont le Bangladesh et le Cambodge. À l’opposé, le Venezuela est le pays qui a le plus régressé depuis l’adoption des objectifs en 2015.
La France est classée septième sur 163 pays. Le pays obtient de bonnes notes sur les objectifs socio‐économiques, incluant l’ODD numéro 1 (Pas de pauvreté), l’ODD 5 (Equilibre entre les sexes) et en matière d’accès aux services publics (santé, numérique, énergie) malgré des inégalités persistantes notamment dans le domaine de l’éducation.
En revanche, comme d’autres pays de l’OCDE, la France obtient ses plus mauvais résultats sur les ODD 12 (Consommation et production responsable) et l’ODD 13 (Lutte contre le changement climatique). Ces résultats négatifs sont dus aux externalités négatives générées par la consommation en France sur le reste du monde. En effet, fortement importatrice de nombreux produits, la France a un bilan carbone dans lequel le carbone émis pour les produits importés ( matière première, production, transport) représente la moitié des émissions nationales. La France se classe 154ème sur 163 pays dans le classement des externalités négatives.
USA, Brésil, Russie moins contributeurs au ODD
Parmi les membres du G20, les Etats‐Unis, le Brésil et la Fédération de Russie montrent le soutien le plus faible à l’agenda 2030 et aux ODD. En Afrique, certains pays, comme le Bénin et le Nigéria par exemple, pâtissent d’écarts importants dans leur indice ODD mais enregistrent des scores relativement positifs concernant leurs efforts politiques pour les ODD.
Pour la seconde fois depuis l’adoption des objectifs en 2015, les Etats membres de l’ONU se réuniront en
septembre 2023 lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies pour le Sommet ODD afin de définir ensemble les priorités pour restaurer et accélérer les progrès dans les ODD d’ici 2030 et au‐delà.