Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de la Forêt était invité à la cérémonie des vingt ans de l’entreprise Euro Nat, organisée ce vendredi en fin de journée à Peaugres (près d’Annonay). Le ministre, qu’aurait pu accompagner Nathalie Kosciusko Morizet, n’est pas venu en Ardèche, faisant prononcer par le préfet de l’Ardèche Claude Valleix, un message. Le ministre a voulu rappeler, à distance, sans évoquer le dossier des OGM, son engagement en faveur de la filière bio, dotée de moyens supplémentaires pour se structurer, pour répondre en 2012 à la demande.
Didier Perréol, pdg fondateur d’Euro Nat, qui est aussi le président de l’Agence Bio,a remercié le représentant de l’Etat, alors que quelques « pipeau! » saluaient dans l’assistance, la fin du message ministériel.
En effet, si le soutien à l’agriculture biologique est accueilli comme un point positif, en complément des efforts de certaines collectivités, le dossier des OGM fâche sérieusement non seulement le patron d’Euro Nat, mais aussi toute la filière bio, des fournisseurs aux clients. Didier Guillaume, président du Conseil général de la Drôme, a souligné que la « juxtaposition du bio et des OGM était impossible» Il n’est pas question d’arrêter la recherche, ni même de condamner les OGM, mais il faut, explique le parlementaire, protéger une filière bio qui se développe et doit répondre à une demande.
Pour Jean Jack Queyranne, le développement des OGM peut menacer non seulement la filière bio, mais aussi les appellations d’origine contrôlée, et même l’agriculture dans les parcs naturels régionaux.Pour lui, la suppression par le Sénat d’amendements votés par la gauche, aboutirait à un texte qui dénaturerait l’esprit du Grenelle de l’environnement.