Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS, du laboratoire chercheur au laboratoire « Plastes et Différenciation Cellulaire» à l’Unité Joseph Fourier, directeur des serres de l’Université grenobloise, constate que la recherche et l’évaluation n’ont pas bénéficié d’un collège dans l’intergroupe sur les OGM au Grenelle de l’Environnement, influencé selon lui par des positions à priori hostiles aux plantes modifiées.
Alors que la question des Organismes Génétiquement Modifiés ( OGM) n’est pas encore tranchée au niveau national par le Grenelle de l’Environnement, le débat n’a pas non plus eu lieu en Rhône-Alpes. Malgré l’importance de la recherche en biologie dans la région et malgré l’importance du secteur de l’agriculture biologique, les deux parties n’ont pas mis en place un échange sur des bases scientifiques.
Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS, chercheur au laboratoire « Plastes et Différenciation Cellulaire» à l’Unité Joseph Fourier, auteur d’ouvrages sur les OGM et la santé, déplore que l’intergroupe consacré aux OGM ne comporte pas de collège réservé aux scientifiques qui travaillent sur le dossier des plantes génétiquement modifiées. On constate effectivement que les seuls représentants de la recherche sont présents au sein du collège Etat, celui des personnes nommées par l’Etat et sensées le représenter. Ce qui ne pourrait que laisser planer aux yeux des opposants , en ces temps de soupçons vis à vis de la science, des doutes sur leur indépendance. De même, les agences d’évaluation ne se retrouvent pas dans un collège spécifique. Le chercheur du laboratoire “Plastes et Différenciation Cellulaire”, note au contraire « la sur-représentation » de ce qu’il appelle « l’écologisme » à titre individuel ou par organisations. Le chercheur de constate aussi « la sous-représentation des semenciers, présents avec le GNIS alors que Monsanto, le producteur de la seule variété de maïs GM cultivée en Europe n’était pas directement représenté.»
Une lettre parrainée
par des laboratoires de l’Université Joseph Fourier
Marcel Kuntz estime que le lobby de ce qu’il appelle l’écologisme « a réussi, entre autres, à faire passer pour consensuelle l’idée
selon laquelle aucune évaluation scientifique sérieuse des risques ne serait
actuellement pratiquée” . Il estime « que les deux études présentées lors des travaux de l’intergroupe OGM sur l’impact des cultures génétiquement modifiées aux Etats-Unis
ne sont ni indépendantes ( elles ont été financées par des organisations anti-OGM) ni consensuelles. » Marcel Kuntz explique au contraire que d’ores et déjà les études sont nombreuses, en France et à l’étranger sur les PGM (plantes génétiquement modifiées.)
Des scientifiques de plusieurs laboratoires indique Marcel Kuntz, publient depuis octobre 2004, une lettre d’information diffusée électroniquementsur les plantes génétiquement modifiées, la « LettreInfoPGM ». Ces lettres sont soumises à validation par un Comité de Lecture composé de chercheurs des laboratoires publics partenaires de l’Unité de Formation et de Recherche de Biologie de l’Université Joseph Fourier en partenariat avec les Laboratoires CNRS – UJF «Plastes et Différenciation Cellulaire», «Physiologie Cellulaire Végétale», «Laboratoire d’Ecologie Alpine» et le «Centre de Recherche sur les Macromolécules Végétales. Cette lettre d’information gratuite peut-être consultée sur http://tamise.ujf-grenoble.fr/wws/info/lettreinfopgm