Les chimistes cantonaux de Vaud, Valais et du canton de Genève estiment que la présence de PCB dans les ombles chevaliers du lac Léman n’est pas alarmante. L’information est donnée ce mardi 17 par un communiqué du Canton de Genève.

Cette conclusion intervient après des contrôles complémentaires. Les autorités des trois cantons ont demandé l’avis de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) pour définir d’éventuelles mesures garantissant la sécurité

sanitaire des consommateurs. Pour mettre fin à une différence difficile à expliquer au grand public, les mesures seront harmonisées entre la France et la Suisse.

Au début du mois de mai, la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman(CIPEL) avait rendu publics des résultats d’analyses de PCB et dioxines dans les poissons du lac. Sur cinq ombles chevaliers analysés, l’un d’entre eux dépassait de moitié la norme fixée par l’Union européenne. Les autorités avaient décidé des investigations complémentaires devant permettre de prendre éventuellement des mesures ciblées garantissant la sécurité alimentaire à long terme.

Les résultats de ces analyses sont parvenues au Préfet de Haute-Savoie et aux chimistes cantonaux de Vaud, Valais et Genève. Les résultats ont été analysés en commun par les autorités sanitaires françaises et suisses qui les ont jugés

Satisfaisants. Les mesures sur toutes les espèces donnent des teneurs en PCB et dioxines inférieures au seuil réglementaire de 8 picogrammes par gramme de chair de poissons ( millième de milliardième de gramme). Les taux de PCB mis en évidence dans les brochets, les corégones, les truites, les perches, les lottes et les écrevisses sont très inférieurs à la norme européenne et confirment l’absence de risque sanitaire. Pour l’omble chevalier, il est nécessaire de tenir compte de l’augmentation de la contamination avec l’âge et la taille du poisson, qui peuvent être supérieurs à ceux des échantillons analysés.

Le public et les pêcheurs du Léman seront informés immédiatement des recommandations

sanitaires de l’AFSSA dont les autorités des cantons de Vaud, Valais et Genève tiendront compte pour édicter des mesures portant sur la pêche des ombles chevaliers. Ces

mesures devraient aussi être harmonisées entre la France et la Suisse.