L’ouverture du marché du transport de voyageurs au niveau d’Auvergne-Rhône-Alpes porte d’énormes enjeux. Le Conseil économique social et environnemental régional ( CESER).
Avant que les conseillers régionaux d’Auvergne Rhône-Alpes débattent du dossier, Roland Quadrini, président du CESER à présenté le rapport de ce dernier et ses observations. Le CESR , a expliqué Roland Quadrini, prend acte d’une ouverture des services voyageurs à la concurrence, décidé dans la cadre européen et transcrit dans la loi française. Le CESER estime que cette démarche doit s’appuyer sur qualité de services pour l’usager, un critère essentiel pour favoriser le report modal de la voiture particulière vers les transports en commun.
Le CESER est donc prudent, et vigilant, quant aux conséquences de l’ouverture du marché sur les couts et sur la qualité de service. Il est primordial de tenir compte des retours d’expériences enregistrés par les Régions qui ont engagé rapidement la démarche. Il faut aussi insiste le CESER, préserver l’outil SNCF, et organiser des lots géographiques cohérent sans isoler les » petites lignes »
Ces priorités étant posées, le CESER souligne l’importance de la prise en compte de l’égalité entre les territoires, c’est à dire entre les habitants des territoires. Il faut aussi évaluer les nouvelles charges qui pèseront sur la Région, pour la gestion d’un service public régional exploité par plusieurs entreprises. Il faut aussi évaluer le patrimoine des ateliers et des matériels roulants.
Le troisième point de vigilance est le financement des réseaux indispensables pour assurer la qualité de service. Les réseaux sont une infrastructure qui sera utilisée par les différents exploitants. Or, le réseau ferré est un point faible du système ferroviaire régionale. En effet l’Etat joue un rôle essentiel pour des investissements dans le réseau, sans lesquels » une qualité de service des TER serait illusoire. » Le CESER rappelle pour le réseau qu’il faut » dénouer le nœud ferroviaire lyonnais qui bloque le bon fonctionnement ferroviaire au niveau régional, au niveau national et même au niveau européen. » Un quatrième point concerne le pilotage de l’ouverture du marché, avec présentation de bilan.
Enfin le volet social devra être inscrit dans les appels d’offre. Ces points constituent un préalable à la préparation de la future convention avec la SNCF qui sera discutée à la fin de 2023.