La future Maison du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, à Jaujac, abritera l’équipe du PNR, mais aussi des activités ouvertes à de multiples publics.
L’ensemble du domaine de Rochemure est constitué d’un château dont certaines parties remontent au XVII ème siècle, très remaniées, et comprend un ancien bâtiment ayant abrité l’usine d’embouteillage d’une eau de source locale, mais aussi 42 hectares, de terrasses agricoles en pierres sèches, des châtaigneraies, des prairies, des béalières, ces canaux qui servent à l’irrigation des pentes, et des mares.
Le lancement du chantier est un événement important pour le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, créé par décret du 9 avril 2001, qui a depuis eu pour objectif de faire des montagnes ardéchoises, Boutières ou Cévennes, des terres de développement durable et non des terres d’exode pour 56 000 habitants qui y vivent ou sont venus s’y installer.
Le choix du site a fait l’objet d’une procédure démocratique, plusieurs communes ayant présenté leur candidature.
Finalement, c’est Jaujac, et le domaine de Rochemure, qui offre un potentiel impressionnant. La future maison accueillera en effet non seulement l’équipe du Parc naturel, mais aussi le public, c’est à dire des habitants, d es écoliers, des collégiens, des lycéens, des étudiants, des chercheurs, des entreprises, des associations ,et bien sûr, des touristes.
Bureaux et salles d’exposition
Le château ne manque pas de caractère, mais il a été malmené par le temps et les tuiles mécaniques voisinent parfois avec la tuile romaine, sur des toits bordés de génoises méridionales. L’édifice , qui comprend deux ailes, et un bâtiment central surmonté d’une tour carré ornée de quatre poivrières, comportera trois niveaux. Le centre sera réservé à l’accueil et
aux lieux d’information touristique, aux espaces de démonstration, d’animation, d’exposition temporaire.
L’aile droite accueillera les groupes scolaires, des salles de réunions, et le centre de ressources. Les bureaux de l’équipe du parc seront installés aux deuxième étage.
Dans l’aile gauche le public pourra découvrir la scénographie montrant le territoire, la chaufferie bois. Les manifestations culturelles et les expositions seront installées dans l’étable.
Les quarante deux hectares du domaine seront eux aussi réaménagés. : jardins où se dressent des bambous, un palmier incongru et un tamaris surprenant, marais qui accueillera faune et flore locales, canal d’irrigation, source ferrugineuse .
Les travaux dont les premières commandes seront lancées lundi 24, seront organisés en deux tranches. La première phase sera d’un montant de 3,1 millions d’euros , la seconde de 2,06 millions. Les financements viennent de l’Union européenne, à travers le programme Leader Plus, mais aussi de l’Etat, vie la Fonds National d’Aménagement du territoire ( FNADT). La Région Rhône-Alpes apporte 1,3 million d’euros, le département de l’Ardèche 700 000 euros, l’Etat et l’Europe ensemble 600 000 euros pour la première tranche. Le Parc autofinance l’opération à hauteur de 600 000 euros, et la Fondation du Patrimoine apporte aussi une contribution.
Michel Deprost