Pierre Athanaze Vice-Président de la Métropole en charge des fleuves, et Christophe Wendling , Directeur territorial Rhône Saône de Voies navigables de France, ont signé un nouveau partenariat entre la collectivité territoriale et l’établissement public opérateur jusqu’en 2029. Ce partenariat comprend un plan de 29 actions.
Depuis 1997, un partenariat unit la Métropole de Lyon et Voies Navigables de France avec des réalisations fortes comme l’aménagement des Docks du port Rambaud et des berges en rive droite de la Saône ( à Rochetaillée sur Saône) et du Rhône. La Métropole et Lyon et Voies Navigables de France ont initié en 2022 une démarche inédite avec les parties prenantes (élus, associations, acteurs économiques) qui a abouti en 2024 à la co-construction du Schéma des Usages des Rives fluviales, SURF.
Une convention financière garantit 6.5 millions d’euros
L’un des objectifs important vise au renforcement du lien entre les citoyens et ses fleuves qui doivent rester accessibles et visibles à tous. Les lieux qui montrent déjà une certaine qualité , sont à préserver pour la navigation, la détente, les loisirs nautiques voire la baignade. Les actions doivent viser la préservation du climat et de la transition écologique priorité aux activités à faible impact carbone, assainissement des bateaux, bornes d’alimentations électriques.
La préservation du patrimoine naturel et la renaturation des espaces doivent inclure la re-végétalisation des berges et la création de corridors écologiques . Priorité est aussi donné au développement des transports de demain (logistique urbaine fluviale, ligne de transport de passagers… Les usages (fret, tourisme, loisirs, habitat, mobilités) à développer, à privilégier ou à réserver sur les quais et berges ont été précisés et un plan de 29 actions a été identifié selon 8 thématiques : transition environnementale, renaturation, territoires de projets, bateaux stationnaires, sports et loisirs, logistique urbaine et fluviale, bateaux promenade et navette fluviale). Cf liste en annexe
SEPT ACTIONS PHARES ENGAGÉES
La renaturation des bas ports de la rive droite de la Saône et des quais passe par la (re)création des continuités écologiques sur des linéaires de quais de la Saône et du Rhône et par des dispositifs accolés aux quais existants, à l’image du projet Gabiodiv sur le Rhône (Pont de la Guillotière) . VNF et de la Métropole ont confié à l’association Des Espèces Parmi’Lyon la renaturation de plusieurs anciens bas-ports de la rive droite de la Saône :
Sur le territoire de la commune de la Mulatière, au sud de Lyon, sur la rive droite du Rhône, a été mise en oeuvre la reconstitution en 2024 sur 300 mètres de berges d’une zone humide avec des saules, des iris et de la véronique. Ce site accueille libellules, papillons, escargots, canards, poules d’eau et même des castors. L’association a pu bénéficier de financement de la part de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse.
Pour le quai Pierre-Scize, est prévu le lancement de la renaturation sur un premier site expérimental, en concertation avec l’Architecte des bâtiments de France. L’association a pu bénéficier de financement de la part de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Les quatre autres bas-ports entre le pont Clémenceau et le pont de la Feuillée seront renaturés ensuite, après une réflexion sur le devenir des parkings en zone inondable et leurs accès.
Baignade urbaine une identification des sites
Face aux étés chauds et aux ilots de chaleur urbains, les points de baignade sont recherchés, comme en témoignent les nombreux points de baignade pratiqués malgré les interdictions. En 2024, la Métropole avec le soutien de VNF a conduit une étude d’exploration de sites potentiels de baignade dans le Rhône et la Saône au regard des contraintes (qualité de l’eau, sécurité…), des caractéristiques des lieux (biodiversité…) et de la compatibilité avec les autres usages fluviaux (navigation…).
Les lieux de baignade ont été classés en trois catégories selon le niveau de contraintes : moyen, fort, très fort. Trois principes sont retenus : dispositifs les plus légers et intégrés possibles, préservation des milieux naturels offre destinée à tous, de l’apprentissage de la nage à la pratique pour des nageurs aguerris.
L’étude est présentée aux communes concernées par les sites les moins contraints. Celles-ci auront la charge, si elles le souhaitent, de mettre en place, d’autoriser et de sécuriser ces sites de baignades, en lien avec les trois gestionnaires fluviaux compétents sur le territoire (Voies navigables de France, Compagnie Nationale du Rhône et Électricité de France) et avec l’appui de la Métropole.
Vers un système de navettes de transport en commun fluvial
En juin 2025, la première ligne de navette fluviale du SYTRAL fera voyager ses premiers passagers sur la Saône entre le quartier de l’Industrie, à Vaise et le quartier de Confluence. Quatre haltes seront spécialement aménagées sur les 6.2 km du trajet. Ce nouveau service Navigône, fonctionnera toute l’année (hors périodes de crues) du lundi au dimanche. Il sera opéré par q , en cours de construction. Les livraisons s’effectueront en deux temps : deux premiers bateaux en octobre 2025, puis deux autres bateaux en avril 2026. En attendant l’arrivée des bateaux électriques, les liaisons seront assurées par deux bateaux réalisant déjà du transport de passagers sur la Saône, depuis plus de 10 ans : le Vaporetto et Le Lui. La capacité sera de 70 passagers par bateau et 560 000 voyageurs/ an attendus. La fréquence retenue est celle d’un bateau toutes les 15 minutes en heure de pointe
Transition environnementale de la croisière fluviale
L’intégration au cœur de ville de la croisière fluviale et des services associés est un enjeu majeur pour une activité en plein expansion, qui doit relever le défi de la transition énergétique et de la réduction des nuisances locales (pollution de l’air, bruit, déchets). En 2024 dans le cadre d’une concession à l’échelle du nord du bassin, VNF a fait équiper en bornes d’alimentation électrique 3 sites d’escales à Lyon : Quai Claude Bernard (3 bornes paquebots), Quai Rambaud (1 borne paquebots) et Musée des Confluences (1 borne paquebots). Les paquebots, qui ont obligation de se brancher aux bornes, n’utilisent plus leurs groupes électrogènes pour leurs besoins à bord. Au niveau du quai du Commerce (Lyon quartier de Vaise), un site d’escale pour péniches hôtels sera équipé d’une borne d’alimentation électrique (lancement des travaux fin 2025).
Par ailleurs, les paquebots ont recours depuis 2023 à des services de collectes déchets ménagers et d’avitaillement en carburant. A partir de 2025, ils auront l’obligation de faire collecter leurs eaux usées par la voie d’eau.
Collecte et traitement des eaux des bateaux
Une très grande majorité de bateaux stationnaires (bars, restaurant, logement) et de bateaux promenade rejettent leurs eaux usées dans le Rhône et la Saône. Le rejet des eaux usées ayant un impact environnemental un dispositif de traitement ou de collecte des eaux usées doit être obligatoirement installé. L’étude conduite par la Métropole et VNF en 2023-2024 propose deux solutions à privilégier : la collecte des eaux usées par voie fluviale (cuve ou mini station d’épuration embarquée) et le traitement par phyto-épuration flottante. En 2025, la Métropole pilote les études de dépotage en station d’épuration ou dans le réseau d’assainissement collectif, et VNF lancera une expérimentation avec 2 barges phyto-flottantes pour les bateaux logements stationnaires.