La gare routière de la Part-Dieu à Lyon reste indigente, malgré son récent réaménagement. Au menu : accueil insignifiant, équipements absents et atmosphère irrespirable en été.
Le quartier de la Part-Dieu est devenu un immense chantier dans lequel galèrent voyageurs du train, clients des bus, des tramways et du métro. Suspension de la ligne T1, éloignement des arrêts de bus, poussières non maîtrisées, bruits, signalisation difficile à repérer… c’est un chaos que la canicule rend infernal.
Dans cet immense chantier qui ne réconcilie pas avec la vie métropolitaine, la gare routière annoncée comme provisoire, reste bien le parent pauvre. Lyon n’aime décidément pas les autocars et les gares routières, difficiles à retrouver, reléguées.
La gare provisoire de la Part-Dieu est dans la tradition locale. Contrairement à ce qui se pratique à Villefranche-sur-Saône, Chambéry ou Annecy, à Lyon, les voyageurs n’ont droit qu’à un peu d’ombre depuis la construction d’un quai couvert d’une étroite bande de béton. Mais ici, pas de guichet, pas de point d’information, de personnel d’accueil. Evidemment, pas de toilettes pour se rafraîchir quand le thermomètre dépasse 40 degrés, ou pour se soulager. Evidemment pas de climatisation, peu d’ombre au milieu d’un espace encore très minéral.
Comble de l’impréparation, de somptueux autocars attendent les voyageurs. Mais en plein soleil, sans aucun abri. Il est donc normal, qu’à défaut de fraîcheur, de connection électrique, les moteurs tournent pour climatiser…Vous avez dit changement climatique et adaptation?
Nous attendons de pied ferme la gare routière de la Part-Dieu du vingt et unième siècle…