Le premier comité de pilotage national pour les PCB ( polychlrorodyphénils)a été installé le 6 février par secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, le directeur général de l’Alimentation, le directeur des Pêches maritimes et de l’aquaculture du ministère de l’Agriculture et de la Pêche et le directeur général de la Santé du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports. Le comité va piloter un plan national. Ce plan national bénéficie d’un budget supplémentaire de plus de 8,5 M€ pour l’année 2008. La mise en place du comité avait été annoncée le 10 octobre 2007 à Lyon par Nathalie Kosciusko-Morizet. Le comité associe élus, associations de protection de l’environnement, pêcheurs professionnels et amateurs, industriels, organismes de recherche et d’expertise. La réunion tenue au secrétariat d’Etat à l’Ecologie a permis de dresser un point de situation précis des connaissances disponibles sur la pollution par les PCB et sur les arrêtés d’interdiction de consommation de poissons actuellement en vigueur sur le territoire national. Six axes principaux Le gouvernement a présenté les points clés du plan national d’actions qui s’articule autour de six principaux axes. L’objectif est d’intensifier la réduction des rejets de PCB. Les actions visant les rejets ont été ajoutées en 2008 dans les priorités nationales de l’inspection des installations classées. Les gros détenteurs d’appareils contenant des PCB (essentiellement des transformateurs électriques), en particulier EDF, feront l’objet d’un suivi particulier pour accélérer la décontamination et l’élimination de ces appareils. Le deuxième axe vise à approfondir les connaissances scientifiques sur le devenir des PCB dans les milieux aquatiques. L’objectif est mieux comprendre les phénomènes de transfert de la contamination des sédiments vers les poissons. Il faut aussi mettre au point de nouvelles techniques de décontamination des sédiments. Le plan d’action vise à renforcerles contrôles sur les poissons destinés à la consommation et adopter les mesures de gestion de risque appropriées. L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments ( AFSSA) a rendu le 4 février 2008, un nouveau plan d’échantillonnage lancé sur toute la France pour disposer de données objectives permettant d’interdire ou non la consommation de certaines espèces de poissons sur la base de leur teneur en PCB. Une étude sur les consommateurs de poissons Le quatrième volet du plan est sanitaire. Les associations étaient depuis plusieurs mois très inquiètes des conséquences de la consommation de poisson par les pêcheurs ou par certains consommateurs. L’Institut de Veille Sanitaire et l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments conduiront une étude nationale d’imprégnation aux PCB des consommateurs des poissons de rivière. L’élaboration de recommandations nationales de consommation des poissons sera également étudiée. Un cinquième volet prévoit d’accompagner les pêcheurs professionnels et amateurs touchés par les mesures d’interdiction. Les pêcheurs professionnels seront exonérés du paiement des baux de pêche et des charges sociales. Les pouvoirs publics vont étudier l’attribution de nouveaux lots de pêche sains dans les départements où exercent les pêcheurs professionnels. Les pêcheurs professionnels qui poursuivront leur activité dans de nouvelles zones de pêche pourront bénéficier de soutiens financiers pour les investissements nécessaires. Ceux qui arrêteront leur activité de pêche pourront bénéficier d’aides à la reconversion ou à la préretraite ou encore d‘aides à la sortie de flotte pour les pêcheurs en estuaire. Enfin , le gouvernement veut évaluer et rendre compte de l’avancement du plan en présentant des points devant le comité de pilotage. Le plan et le tableau de bord des actions seront prochainement mis en ligne sur le site internet du ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables qui assure la coordination générale du plan. *PCB ou polychlorobiphényls sont des dérivés chimiques chlorés, regroupant 209 substances apparentées |
Rhône-Méditerranée-Corse : 51 % des rivières en bon état écologique
Le rapport de l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse sur sur l’état des eaux des bassins montre que près de la moitié des cours d’eau sont en bon état écologique et 90 % des nappes souterraines affichent un bon état...