Un communiqué du groupe écologistes au Conseil Régional, signale une importante perquisition du Parquet national financier ce mardi, au siège du Conseil dans le cadre d’une enquête sur des emplois dans l’entourage du président de la collectivité.
Selon un communiqué du Groupe Ecologistes au Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, « l’enquête préliminaire ouverte en 2020 par le Parquet national financier (PNF) sur la rémunération d’Ange Sitbon et sur les effectifs des collaborateurs de cabinet de Laurent Wauquiez a pris un tournant important mardi 13 septembre. »
Durant toute la journée de mardi, explique le communiqué , de nombreux agents du Conseil régional ont pu constater la présence massive d’enquêteurs à l’occasion d’une longue perquisition. Le groupe des Ecologistes rappelle qu’il » soutient le travail des enquêteurs dans la recherche de la vérité. La justice doit lever tout soupçon de détournement de fonds publics et d’emplois fictifs. À défaut des sanctions exemplaires doivent être prises. »
En octobre 2019, rappelle le Groupe, la Chambre régionale des Comptes d’Auvergne-Rhône-Alpes, avait souligné le caractère disproportionné de la rémunération d’Ange Sitbon ( 9000 euros net par mois), proche collaborateur de Laurent Wauquiez employé comme contractuel dans les services de la collectivité. Suite au signalement de l’association Anticor une enquête préliminaire avait été ouverte par le PNF en décembre 2020.
Des chargés de mission dans les services
Un article de Médiacités de septembre 2020 avait également révélé un nombre important de « chargés de missions » qui pourraient être des collaborateurs politiques répartis dans les services. L’organigramme du conseil régional, consultable sur l’intranet, présente toujours le service « Délégation générale aux collectivités et aux territoires » d’Ange Sitbon, rattaché à la direction des « Politiques transversales ». Il se trouve que les cinq chargés de missions travaillant dans ce service sont tous par ailleurs élus ou militants Les Républicains ou Jeunes Républicains, avec des fonctions importantes (adjoints, présidents de fédération, etc.).
Pour Fabienne Grébert, présidente du groupe et conseillère régionale de Haute-Savoie « une perquisition aussi conséquente n’est pas anodine. Le système Wauquiez qui verrouille notre région commence à être exposé au grand jour, du Puy-en-Velay jusqu’à l’hôtel de région. L’opacité, le clientélisme font mal à notre démocratie, elles entretiennent la défiance des citoyens envers leurs élus. Si de telles pratiques étaient avérées par l’enquête il faudra que la justice y mette un terme ! »
Véronique Vermorel, conseillère régionale de l’Isère ajoute : « La droite régionale ne cesse de donner des leçons sur l’éthique et supprime les aides régionales, y compris l’accès à la cantine, pour toute incivilité. Mais elle est plus silencieuse quand il s’agit de délinquance en col blanc ! ».