Pour Sypeo, syndicat des entreprises du Petit Eolien le débat sur la transition énergétique doit permettre de faire émerger un cadre juridique pour la filière. Le SYPEO a été créé en octobre 2012 par cinq fabricants de petit éolien (Eole System, Eolys, Nheolis, Noveol et OK wind) désireux de structurer la filière du petit éolien par la mise en place d’un cadre légal et d’une réglementation adaptée.
Le Sypeo demande une certification pour les éoliennes sur site indépendant. Il souhaite un encouragement pour la bonification de l’autoconsommation . Le syndicat demande un amortissement d’une éolienne sur 10 ans par l’installation d’un tarif d’achat temporaire. Enfin, il réclame un allègement des formalités de permis de construire. La législation actuelle impose qu’au delà de 12 mètres de haut, un permis de construire est nécessaire. Cette règle dissuade des projets plus importants, ce qui réduit les performances énergétiques par rapport au potentiel des machines.
« En pleine période de crise économique, une filière créatrice d’emplois se doit de participer au débat sur la transition énergétique pour aller vers une décentralisation de la production dans les 20 ans à venir mais, pour ce faire, le Petit Eolien doit obtenir un vrai statut. C’est ce que nous proposons. Nous devons permettre au Petit Eolien de s’exprimer à sa pleine mesure. A titre d’exemple, au début du 18ème siècle, la France comptait 100 000 moulins à vent, si 1 éolienne de 50KW était implantée à la place de chacun de ces moulins, cela représenterait en puissance crête l’équivalent de 5 réacteurs nucléaires », explique Jérôme Bousquet, Président du Sypeo et Directeur Général d’Eolys.
Le SYPEO rappelle que la France possède le deuxième gisement de vent en Europe. Le SYPEO estime que le Petit éolien a tout sa place pour permettre d’atteindre l’objectif national de 23% d’énergies renouvelables dans le mimx électrique en 2020.