Le projet de petits réacteurs nucléaires modulaires avec le plomb comme fluide caloporteur représente un enjeu industriel. SPARTA réunit Westinghouse, engagé dans le nucléaire en France depuis les années cinquante, General Electric, des scientifiques du CNRS et des investisseurs de NEEXT Engineering
Le projet SPARTA réunit des acteurs expérimentés du nucléaire et de l’énergie, des laboratoires, et des investisseurs . Le projet inclura de grandes entreprises, mais aussi de nombreuses petites entreprises françaises et européennes.
Westinghouse a été un contributeur historique au programme nucléaire français. Sa licence de la technologie des Réacteurs à Eau Pressurisée (REP) qui a permis le déploiement du parc actuel des réacteurs nucléaires français, après le renoncement à la filière française graphite gaz. Westinghouse a participé, avec d’autres industriels français, à la création de la Franco-Américaine de Constructions Atomiques (Framatome) en 1958, aujourd’hui dans le giron d’EDF pour la fabrication de cuves de réacteurs notamment. Aujourd’hui, Westinghouse emploie plus de 500 ingénieurs et techniciens en France pour fournir des services à la flotte en exploitation. En Europe, Westinghouse poursuit un solide plan de développement de la technologie LFR, comme en témoigne l’accord de coopération sur le développement conjoint du LFR signé avec Ansaldo Nucleare en 2022.
La nouvelle entreprise qui porte le projet Sparti, NEEXT Engineering est basée à Belfort, en région Bourgogne Franche Comté. » C’est l’un des meilleurs endroits au monde pour démarrer une entreprise dans le secteur de l’énergie. Nous voulons être un nouveau champion dans le domaine de l’intégration des systèmes énergétiques pour la décarbonation, en tirant parti des expertises et des compétences très complémentaires parmi nos partenaires. Nous partageons une vision et une stratégie pour aider la France et l’Europe à accueillir les meilleures compétences et écosystèmes mondiaux pour cette nouvelle approche de l’énergie nucléaire. Nous discutons déjà avec plusieurs clients potentiels qui voient clairement les avantages d’une telle source d’énergie compacte, modulaire et flexible. Aujourd’hui, nous assistons à la première révolution du secteur de l’énergie depuis un siècle ou plus, ce qui nous appelle à réagir rapidement et à proposer une solution nouvelle mais réalisable pour y faire face ! » déclare Jean Maillard, président et cofondateur de NEEXT Engineering.
« Je ressens de cette équipe le même enthousiasme, le même désir d’innovation et le même potentiel que dans les années 50 lorsque nos partenaires ont commencé à façonner la souveraineté nucléaire française avec la technologie des réacteurs à eau pressurisée (REP). Nous visons à faire de même maintenant avec des solutions énergétiques clés en main basées sur la technologie nucléaire à métal liquide de génération IV offrant compétitivité et polyvalence de marché », déclare Nicolas Moulin, co-fondateur de NEEXT Engineering.
» Nous sommes ravis de poursuivre notre chemin dans cette direction au travers de la collaboration avec NEEXT Engineering sur le projet SPARTA. Grâce à France 2030, nous pouvons relever les défis liés au développement d’une version plus petite, plus compacte et modulaire de notre LFR dont la puissance et les fonctionnalités opérationnelles seront optimisées. Nous sommes très heureux de collaborer avec les leaders français de l’industrie nucléaire dans le domaine des réacteurs rapides refroidi par métal liquide pour relever des défis technologiques majeurs, tout en maximisant les synergies avec les autres efforts LFR que nous poursuivons au niveau européen », a commenté Xavier Pitoiset, ingénieur en chef au sein de l’organisation Digital & Innovation chez Westinghouse.
« Chez GE Steam Power, nous estimons que l’énergie nucléaire joue un rôle essentiel dans la transition énergétique… En plus de notre technologie de pointe comme l’Arabelle, nous offrons un large portefeuille de turbines et alternateurs y compris pour les SMRs. Les incubateurs et les start-up ont aussi une place à prendre dans notre industrie et nous sommes prêts à soutenir de nouveaux projets quand les conditions sont réunies. », déclare Frédéric Wiscart, directeur général de GE Steam Power Nuclear.
« L’initiative France 2030 et cette coopération unique entre notre centre de recherche et 3 acteurs très complémentaires dans le domaine de l’énergie sont très prometteuses notamment pour l’amélioration du rendement de conversion de l’énergie thermique de source nucléaire », déclare Silvia Lasala, maître de conférences au CNRS LRGP.