Il convient d’abord de savoir si le choix photovoltaïque est cohérent avec la recherche globale d’économie d’énergie. Vérifiez si vous n’avez pas intérêt d’abord à améliorer l’isolation de votre construction, à changer de mode de chauffage. Tout cela relève d’une programmation sur plusieurs années. Un Point Info Energie pourra vous donner d’utiles conseils, comme la documentation de presse spécialisée ou des professionnels sérieux.
Si vous choisissez d’investir dans le photovoltaïque prenez en considération l’architecture de la construction en jeu. Examinez globalement le gisement solaire pour le photovoltaïque, mais aussi pour le solaire thermique. Ce dernier a un excellent rendement énergétique pour la production d’eau chaude sanitaire.
Examiner les volumes de la construction, afin de déterminer les surfaces les mieux orientées par rapport au SUD, les toitures comme les murs. Pour les toitures, examiner l’inclinaison, mais aussi les contraintes intrinsèques : cheminées, décrochements, ouvertures de toit, qui compliqueront le projet. Voyez comment vous pouvez prévoir la pose en priorité de solaire thermique ou celle de solaire photovoltaïque, ou la pose simultanée.
Intégrer aussi les caractéristiques de votre toiture :
– Son âge : doit-elle ou non être refaite ? Dans quel délai ?
– La structure de la charpente : peut-elle supporter des panneaux photovoltaïques en fonction de leur poids ?
– Quel est le revêtement et quelles difficultés éventuelles peuvent entre anticipées : difficultés d’étanchéité, etc.
Examiner la possibilité de tirer partie des murs en réalisant une installation en façade.
Vous pouvez aussi imaginer une installation posée sur une véranda, une pergola existante ou à réaliser, ou encore d’autres extensions de votre habitation.
Règlementation architecturale
Il faut vous informer sur les contraintes imposées par le Service des Architectes des Bâtiments de France (ABF), en charge de la protection des monuments historiques. Autour de ces derniers, un périmètre de co-visibilité est prévu dans lequel toute construction ou modification est soumis à l’avis conforme (obligatoirement suivi) de l’Architecte des Bâtiments de France. Informez-vous dans la mairie de la commune du lieu où se trouve la construction. Puis prenez contact avec le service des ABF.
Une fois dégrossie l’esquisse de votre chantier, réalisé une esquisse sous forme de dessin, de photos, vérifier le potentiel solaire des surfaces envisagées.
Exposition et masques
Il convient de prendre en compte l’exposition : le plein sud est le plus favorable mais d’autres orientations un peu décalées peuvent être intéressantes.
Prenez en compte les reliefs qui entourent la construction. Si cette dernière est au bas d’une pente, elle recevra évidemment le soleil plus tardivement ou le perdra plus rapidement.
Prenez en compte les masques permanents, les bâtiments actuels, mais aussi les bâtiments qui peuvent un jour être construits.
Prenez enfin en compte les masques saisonniers : présence d’arbres sur votre parcelle, ou sur des parcelles voisines. Pensez aussi que des arbres poussent…
Les surfaces de la construction, l’exposition, les masques permettront de définir la dimension du projet. IL faut par exemple prévoir une surface de 20 mètres carrés pour une installation de 3 kilowatt crête.
Vous pouvez évidemment demander des conseils à un Point Info Energie.
Le gisement devra être confirmé par l’entreprise à laquelle vous vous adresserez.
Evaluation précise du gisement
Il ne faut évidemment pas croire une entreprise qui vous affirme qu’il est intéressant d’installer du photovoltaïque sur une surface exposée au Nord. Demandez à l’entreprise comment elle calcule le gisement.
Le gisement doit être exprimé en productible pour une surface donnée. L’entreprise doit être capable de dire pour une installation de 3 kilowatt (crête, le productible attendu en moyenne, en minorant cette prévision de 5% afin de sécuriser le retour.
michel.deprost@enviscope.com