Alors que l’industrie photovoltaïque européenne subit les assauts commerciaux répétés d’exportateurs chinois soutenus par des pratiques de dumping, il est surprenant de ne pas entendre les associations environnementales sur le sujet.
Ces dernières ont trop souvent une vision technique, et ne resituent pas les enjeux globaux y compris industriels. Laisser l’industrie européenne du photovoltaïque être déstabilisée par une concurrence déloyale entrainera une dépendance technologique, une dépendance économique, un déclin et un appauvrissement social.
L’industrie n’a pas bonne presse souvent chez les associations environnementales qui la mettent en cause et prennent rarement sa défense. Or, l’objectif d’une production locale, régionale, voire continentale, ne doit pas concerner seulement les produits agricoles.
La production de proximité, ou du moins la production la plus proche possible, en tenant compte d’impératifs environnementaux et énergétiques, doit être un objectif prioritaire.
Ce qui justifie des oppositions lorsqu’un libéralisme échevelé entraine des atteintes à l’environnement, doit mobiliser contre des pratiques concurrentielles lourdes d’impacts environnementaux et sociaux.
Des prises de positions pour des populations menacées de péril environnementaux et sanitaires, doivent aussi être prises lorsque des périls sociaux existent.
Les industriels ne peuvent être les seuls à monter au créneau pour défendre entreprises et emplois. L’écologie ne peut être strictement technique, elle doit aussi avoir une dimension sociale.