L’alliance du solaire et du digital, permet de gommer les limites de l’intermittence de l’énergie venue du Soleil, rappelle Pascal Richard, président du syndicat professionnel AuRA Digital Solaire.
Pour développer les énergies solaires, il faut combattre beaucoup de préjugés. Il faut rappeler que le Soleil n’apporte pas de l’énergie dans les régions méridionales. Il en déverse abondamment partout, en particulier en Auvergne-Rhône-Alpes. L’énergie solaire est intermittente, ce qui fut longtemps une limite. Mais le digital permet de compenser largement ce qui peut sembler un handicap, souligne Pascal Richard, président du syndicat des entreprises du solaire en Auvergne-Rhône-Alpes.
Le digital permet de suivre la production, quand il ne permet pas, grâce à une gestion des données météorologiques. Ce suivi de la production solaire au niveau des installations comme au niveau du réseau. Le solaire va occuper une place grandissante dans l’équilibre du réseau, comme dans la couverture annuelle des besoins. Le solaire PV qui fournit environ 3% de l’électricité nationale sur l’année, pèsera de plus en plus. Sans que cette énergie entre en concurrence frontale avec une énergie comme le nucléaire.
Mais le solaire, pourra répondre rapidement et progressivement à la demande d’électricité, d’une manière décentralisée. Alors que les futurs modèles de centrales nucléaires livreront leurs électrons vers 2040, c’est rapidement que la demande électrique va croitre.
Le digital permet de mieux gérer l’électricité solaire, au moment et sur le lieu de sa production, chez les particuliers comme pour les entreprises. Le digital permet de faire évoluer la consommation en l’adaptant à la production. Jadis , on faisait tourner un lave-linge en heures creuses, la nuit, lorsque la production électrique centralisée et rigide, se trouvait sans débouchés. Aujourd’hui, le digital permet de programmer et de piloter les équipements.
Le digital permet aussi de piloter le stockage, en batteries fixes, ou en batteries d’automobile, ce qui permet une consommation décalée de la production. « Le digital développe les possibilités d »autoconsommation, donc les possibilités de réduction des factures d’électricité. » explique Clara Trevisiol, vice- présidente d’AuRA Digital Solaire.