Les pôles de compétitivité ont été créés en 2005 à l’initiative du gouvernement pour inciter entreprises grandes et moyennes, et centres de recherche à coopérer pour innover, et mettre au point des technologies permettant aux entreprises, de toutes tailles, de gagner des marchés, en France et à l’étranger. Luc Chatel, secrétaire d’Etat à l’Industrie avait demandé Boston Consulting Group et CM International de réaliser un audit sur les 71 pôles de compétitivité. Les responsables de tous les pôles ont été interrogés par questionnaires et lors de rencontres.
« Au final, selon l’audit dont les résultats ont été publiés ce mercredi, le dispositif des pôles de compétitivité semble suffisamment prometteur pour être maintenu dans ses grands principes. Tout semble avoir globalement bien marché : les financements, la mobilisation des acteurs, l’implication de l’Etat et des collectivités.
L’audit note que grâce à la sélectivité des financements, “le nombre parfois perçu comme élevé des pôles n’a pas entraîné une dilution massive des ressources financières, en particulier celles mobilisées sur les projets“. Dix pôles sur 71 concentrent environ 55 % des financements projets cumulés depuis le lancement du dispositif.
La plupart de ces projets sont portés par un pôle unique, mais les coopérations entre pôles se développent. On sait que le pôle rhônalpin TENERDIS ( énergies) coopère avec les pôles DERBI ( Languedoc Roussillon) et Capernergie ( PACA). Les coopérations, note la synthèse de l’audit, restent parfois marquées par une difficulté à partager des informations lorsque les pôles opèrent dans des environnements concurrentiels perçus comme voisins (par exemple santé, aéronautique)
Le bilan des pôles sur le plan de l’emploi, n’est pas encore tiré, mais le pôle chimie-environnement AXELERA estime être en mesure de conserver ou de créer un millier d’emplois.
Les pôles ont été classés en trois catégories. Dans la première, figurent 39 pôles qui ont atteint les objectifs et conservent leur classement initial. C’est le cas des pôles rhônalpins Axelera ( chimie-environnement), Minalogic (micro-nano-électronique), Lyon BioPôle ( infectiologie) , trois pôles à vocation mondiale. C’est aussi le cas des pôles Imaginove, Lyon Urban Truck&Bus ( bus et camions urbains du futur) , Plastipolis, Techtera et Tenerrdis ( énergies renouvelables) qui ont une vocation nationale.
Dix neuf pôles de compétitivité « ont atteint partiellement les objectifs de la politique des pôles et doivent travailler à l’amélioration de certaines dimensions de leur action”. C’est le cas des pôles Arve Industries, du Pôle européen d’innovation fruits et légumes, de Trimatec et de Viaméca.
Enfin,13 pôles «pourraient tirer parti d’une reconfiguration en profondeur». C’est le cas des pôles InnoViandes et Sporaltec.
Gérard Collomb, président du Grand Lyon, s’est dit très satisfait de la reconnaissance des pôles lyonnais par l’audit national.
Pour en savoir plus sur AXELERA: www.axelera.org
Pour en savoir plus sur TENERRDIS: www.tenerrdis.fr