Pollutec a accentué son ouverture vers l’Afrique en créant un espace dédié aux visiteurs du continent.
La croissance africaine n’est plus seulement tirée par la hausse des prix des matières premières. De nombreux pays sont encore victimes de gouvernance erratique, de corruption, d’instabilité, de guerres. Mais petit à petit, une classe d’entrepreneurs, de techniciens, de fonctionnaires compétents arrive aux commandes d’entreprises privées ou publiques, de collectivités, de régions. Le chemin est encore long. Le fossé est encore large en termes de communication entre les sociétés occidentales et les sociétés africaines. Mais le fossé se comble au fil des rencontres professionnelles, des échanges entre spécialistes soucieux d’apporter des réponses à des défis environnementaux.
En 2014, la Côte d’Ivoire était l’hôte d’honneur de POLLUTEC. L’Agence pour le développement des entreprises en Afrique (ADEA) avait accueilli plusieurs délégations africaines. Cette année POLLUTEC a créé une Africa Area qui aurait pu s’appeler Espace Afrique dans la mesure où la majeure partie des hôtes était francophone.
Le but : accueillir les visiteurs venus d’Afrique, prendre en charge éventuellement des problèmes d’intendance, mais surtout les guider dans un évènement comme il n’en existe pas sur le continent africain. Evidemment, POLLUTEC ne peut rien faire pour débloquer des refus de visas par les consulats de France.
Les professionnels venus d’Afrique doivent savoir s’orienter dans le continent POLLUTEC, connaitre une offre foisonnante, se roder aux débats et discours adaptés aux défis des pays développés. Parler de ville durable pour Lyon ce n’est pas comme parler de ville durable pour une capitale africaine.
Les hôtes africains doivent également se repèrer dans le maquis des organisations, des filières, des offres. Ils doivent aussi être reconnus comme des clients potentiels. Le potentiel africain est colossal. Le Sénégal est très avancé avec un programme national d’élimination des déchets. La Côte d’Ivoire a retrouvé le chemin des projets. Le riche Gabon pétrolier s’apprêterait à prendre le virage des énergies renouvelables et de la biomasse. Le Cameroun veut maitriser et réduire la production électrique thermique pour développer l’hydro-électricité…