L’association Santé Environnement Rhône-Alpes organise :le Vendredi 13 Juin 2008 au CRDP (Centre Régional de Documentation Pédagogique) à 19 heures (11 Avenue Général Champon à Grenoble , Tram A Arrêt Albert 1er de Belgique) une conférence sur les liens entre pollution atmosphérique et troubles pulmonaires. Au moment où des choix cruciaux doivent être faits en matière de déplacements dans les régions urbaines (tramway périurbain, tram-train, agrandissement des infrastructures routières avec projets de rocades…), il faut s’interroger sur les conséquences que ces choix auront sur notre santé.
Le Dr Isabella Annesi-Maesano, Directrice de recherches à l’INSERM , a mené des études épidémiologiques en reliant les effets du trafic automobile avec les troubles respiratoires, la fonction pulmonaire, les rhinites allergiques…Marie.-Blanche Personnaz est directrice de l’agence grenobloise en charge de la surveillance de la qualité de l’air ( ASCOPARG) exposera les contraintes et spécificités des régions urbaines en matière de pollution.
Les organisateurs accompagnent la présentation de cette soirée des orientations suivantes.Voici les orientations de Marie-Blanche Personnaz: “Affiner le lien entre santé et qualité de l’air demande de connaître l’exposition des individus, dans l’espace et dans le temps. Les observatoires détaillent mieux qu’auparavant l’origine des polluants, analysent leur dispersion et leur transformation dans l’atmosphère et peuvent fournir les niveaux respirés, presque rue par rue. Le diagnostic montre qu’un gros effort reste à faire pour atteindre les niveaux conseillés pour certains polluants, notamment en bordure d’axes de transports. Afin de cibler au mieux les actions de diminution des émissions nécessaires et évaluer l’efficacité des politiques publiques dans ce domaine, il est indispensable de réaliser des scénarios prospectifs chiffrés, et mesurer de manière factuelle les résultats : nos certitudes peuvent s’en trouver parfois chahutées…”
Voici les orientations d’Isabella Annesi-Maesano: “L’appareil respiratoire constitue une voie d’exposition privilégiée pour les aérocontaminants qu’il s’agisse de gaz ou de particules qui peuvent avoir des effets nocifs à court ou long terme. En moyenne, l’homme respire 15 m3 d’air par jour et en milieu urbain passe plus de 80 % de son temps à l’intérieur des locaux. La diversité des méthodes épidémiologiques utilisées par plusieurs équipes dans des lieux différents et la cohérence générale des observations illustrent que les effets à court et long terme de l’exposition aux aérocontaminants de l’intérieur et de l’extérieur des locaux restent décelables bien qu’ils soient faibles. Les effets les mieux connus sont ceux cardiorespiratoires. La pollution atmosphérique est responsable d’un excès de morbidité et mortalité par infarctus et BPCO. Cependant, des plus en plus de données montrent que la pollution atmosphérique pourrait être un des facteurs impliqués dans le développement de l’asthme et des allergies, qui sont des maladies multifactorielles.” Isabella AnnesiMaesano est par ailleurs coauteur avec C Pénard-Morand C, de l’ouvrage Maladies allergiques et respiratoires et pollution atmosphérique extérieure. Rev Mal Resp 2008 (sous presse).
