La rupture d’un pipeline souterrain à Saint-Vigor-d’Ymonville près du Havre lundi dernier n’est pas un évènement isolé. Le 7 août 2009, un pipeline de pétrole de la Société de pipeline sud-européen (SPSE), filiale de Total, ExxonMobil, Shell ou encore BP, se fissurait en pleine réserve naturelle de la Crau (Bouches du Rhône). Le procès s’ouvre ce mardi à Tarascon.
France Nature Environnement et FNE PACA seront parties civiles et demanderont réparation des dommages très importants causés à l’environnement. 4500 tonnes d’hydrocarbures avaient pollué directement 5 hectares de la réserve et au-delà par la suite.
La rupture de l’oléoduc de la Société de pipeline sud-européen (SPSE) avait provoqué une gigantesque pollution sur la plaine de la Crau et porté atteinte à la biodiversité de la réserve naturelle. La SPSE, ICPE SEVESO seuil haut, exploite trois pipelines pour alimenter les raffineries de l’axe Rhin-Rhône, jusqu’en Suisse et Allemagne. Aujourd’hui encore, les effets néfastes de la pollution sont importants sur la faune, la flore et la nappe phréatique sur ce territoire exceptionnel de la réserve des Coussouls. La secrétaire d’Etat à l’Ecologie de l’époque, Chantal Jouanno, avait parlé de “désastre écologique”.