De nouvelles mesures ont été prises pour améliorer la prise en charge des habitants soumis à un risque de pollution par le plomb présent dans les remblais miniers.
Le gisement de plomb de Saint-Martin-la-Sauveté (Loire) a été exploité dès le milieu du 18ème siècle. Plusieurs sites de traitement minéralurgique rudimentaire ou de fonderie auraient été implantés sur la concession qui s’étend sur les villages de Les Salles, Champoly et Grézolles. Une partie des mines se trouve sur le village de St Martin la Sauveté mais si le porte le nom de cette localité, aucune restriction sanitaire n’est requise dans ce village.
Des prélèvements dans les sols, dans l’eau de source et dans quelques potagers ont montré des teneurs élevées en plomb, arsenic et cadmium dans les sols, en plomb et cadmium dans les légumes.
La recommandation de limiter l’exposition des habitants à ces polluants a été formulée. Des dépistages ont été proposés dès novembre 2014 à une famille résidant sur un dépôt minier. Les plombémies (mesure du plomb) réalisées en décembre 2014 indiquaient des résultats très inférieurs au seuil d’intervention de 100 µg/L (nanogrammes) retenu par l’arrêté du 5 février 2004 définissant le saturnisme chez l’enfant mineur.
Abaissement du seuil pour le saturnisme
Cependant, l’arrêté du 8 juin 2015 a abaissé le seuil de 100 à 50 µg/L. Le saturnisme étant une maladie à déclaration obligatoire, le nouveau seuil et la connaissance de nouvelles plombémies parmi les familles habitant les maisons sur dépôt ont incité à déclencher des enquêtes environnementales visant à limiter les risques.
Le suivi des recommandations permet de limiter par des gestes simples et quotidiens, l’exposition aux polluants provenant des sols et de leurs poussières. Les recommandations sanitaires générales ont été diffusées aux personnes concernées et aux maires. Les familles pourront rencontrer un médecin expert des HCL pour disposer de toute information concernant le suivi sanitaire mis en place.
Restrictions alimentaires
Un arrêté de restrictions sanitaires du 13 avril 2016 définit la surveillance des productions alimentaires locales et la limitation des usages de l’eau des sources étudiées. L’objectif est de limiter l’exposition directe par restriction d’usage de l’eau. Les recommandations sur la consommation des légumes des potagers et les conseils sanitaires relatifs au lavage des mains sont détaillées par l’administration.
Dans un second temps les expositions indirectes liées notamment à la contamination des pâtures et de l’eau d’abreuvement des animaux fera l’objet d’un plan de surveillance suivant les recommandations de l’ANSES. Des instructions du ministère de l’agriculture sont attendues pour mettre en place avec les agriculteurs un protocole d’analyse et d’indemnisation des dommages. Une étude sanitaire plus globale démarrera dans les prochains mois pour déterminer si d’autres dispositifs sont nécessaires dans 17 communes situées autour de Saint-Martin-la-Sauveté.