Le polychlorure de vinyle est un matériau plastique largement utilisé. S’il est encore largement produit à partir d’éthylène issu du pétrole, une autre de ses matières premières, le chlorure de sodium (le sel courant) est continuellement renouvelé par des process naturels.
Le PVC est partout : beaucoup dans les bâtiments (conduits divers), dans l’automobile, mais aussi dans les poches dans le domaine médical ou dans le faux cuir de certains sacs de marque !
« Pour produire le PVC, deux matières premières sont nécessaires », rappelle Olivier Thomas, directeur de l’usine Kem One de Balan, dans l’Ain, à l’Est de Lyon. La première est le chlorure de sodium, (sel marin ou sel de cuisine). Kem One s’approvisionne dans une mine de sel située dans le Gard, à Vauvert. De ce sel, Kem One extrait le chlore. Pour cette ressource, aucun souci, le gisement mondial est considérable et se renouvelle naturellement.
A la recherche de l’éthylène biosourcé
Le second composant est l’éthylène. Ce gaz est extrait par séparation de molécules du pétrole dans les craqueurs de plateformes pétrochimiques (Fos, Lavera). Le gaz éthylène permet de produire du polyéthylène, mais il entre également dans la composition du polychlorure de vinyle. Kem One maîtrise les divers process qui permettent de combiner éthylène et chlore, pour obtenir des produits finaux adaptés à différents usages. Le groupe possède des usines à Berre, Saint-Auban (Hautes-Alpes), Saint-Fons (Rhône) et Balan (Ain), ainsi qu’à Hernani (Pays Basque espagnol)
Des travaux sont actuellement menés pour explorer la possibilité d’une production d’éthylène biosourcé. Celui-ci peut être produit par utilisation d’éthanol, issu lui-même de la betterave sucrière ou de la canne à sucre. Mais les volumes « biosourcés » sont encore loin de satisfaire les besoins au niveau mondial. Le recyclage du PVC est donc une autre voie à explorer, qui permet également de s’affranchir de l’éthylène d’origine fossile.