Le marché des PAC est en forte augmentation en Europe depuis le début des années 90. En France, le développement de l’offre associé au programme EDF de développement des PAC dans le cadre général de son offre commerciale Vivrelec a dynamisé très fortement le marché. La progression s’est encore accentuée avec la mise en place des crédits d’impôts en 2005. En nombre de matériels, avec une vingtaine de fabricants, la France est le deuxième marché européen de la pompe à chaleur derrière la Suède.
La performance énergétique d’une pompe à chaleur se traduit par le rapport entre la quantité de chaleur produite par celle-ci et l’énergie électrique consommée par le compresseur. Ce rapport donne le Coefficient de Performance ( COP). Le rendement de la machine doit être au minimum de 3,5: 3,5 kW fourni pour un kW aporté à la pompe. Il faut que la PAC soit correctement dimensionnée et mise en oeuvre. Elle doit bénéficier d’une maintenance régulière.
Mieux que les combustibles fossiles
Si ces conditions sont remplies, l’expérience montre qu’une pompe à chaleur permet un gain de consommation énergétique par rapport aux solutions de chauffage à combustibles fossiles. Le gain est encore plus évident lorsque l’on compare les pompes à chaleur au chauffage électrique.
L’impact sur l’effet de serre des PAC résulte de l’émission du fluide frigorigène qui transporte les calories et de la consommation d’électricité. Lorsque l’installation, arrivée en fin de vie, le fluide doit être vidé et éliminé dans les régles. Le fluide frigorigène peut aussi s’échapper lors de fuites. Mais de manière prépondérante, l’émission de gaz à effet de serre provient de la consommation de l’électricité nécessaire à son fonctionnement. Au total, en considérant l’ensemble de ces effets, les calculs de l’ADEME montrent qu’une PAC permet de réduire d’un facteur de 1,5 à 4 les émissions de CO2 nécessaires au chauffage d’un logement par rapport à un système de chauffage à combustible fossile.
Les marques de qualité
La qualité des matériels devient prépondérante dans le fonctionnement d’une installation. Des initiatives se développent pour promouvoir la qualité technique des PAC. Le marquage Eurovent garantit que les puissances et COP sont conformes aux valeurs annoncées par les constructeurs, par des essais réalisés dans des laboratoires indépendants. Eurovent est une société filiale d’Eurovent/Cecomaf, fédération européenne de l’industrie HVACR (heating, ventilation, air conditioning, refrigeration) basée à Bruxelles.
Le Label Promotelec est attribué aux matériels qui satisfont à un cahier des charges fixant, entre autres, les performances des appareils dans des conditions d’essai identiques. Promotelec est une association créée en 1962 pour promouvoir la sécurité et la qualité des installations électriques dans le bâtiment. Le label est progressivement remplacé par la certification NF PAC.
L’ADEME recommande NF PAC et QualiPAC
L’ADEME recommande la charte qualité QualiPAC de l’AFPAC (Association Française pour les Pompes A Chaleur), qui définit un certain nombre d’engagements de qualité que l’installateur adhérent doit respecter. En définitive l’ADEME recommande l’achat de PAC porteuses du marquage NF PAC (ou Eurovent à défaut), et d’avoir recours à un installateur respectant la charte QualiPAC.
L’ADEME a réalisé une estimation des coûts d’exploitation des pompes à chaleur. Le coût dépend du type de PAC considérée (données 2006). Ces coûts ont tendance à stagner. Pour les coûts d’investissement l’Agence estime qu’ils se situent entre 60 et 90 € TTC par m² chauffé et rafraîchi pour les PAC air/eau et air/air. Les coûts vont de 70 et 100 € TTC par m² chauffé pour les PAC sol/sol et sol/eau. Les coûts montent entre 80 et 185 € TTC par m² chauffé pour les PAC eau glycolée/eau et eau/eau. Les coûts de fonctionnement varient entre 2, 3 et 3,7 € TTC par m² et par an
Une solution parmi d’autres
Finalement, l’ADEME est favorable à l’utilisation de tous les types de pompes à chaleur et préconise un COP machine minimum de 3,5. Les pompes à chaleur peuvent constituer des solutions de chauffage très performantes du point de vue technique et environnemental, si les systèmes mis en place sont de bonne qualité (NF PAC et QualiPAC). Mais l’agence rappelle qu’il ne s’agit que d’une solution parmi d’autres et que cette solution n’est pas nécessairement adaptée à toutes les situations. « Seule une étude thermique sérieuse peut valider ou non l’intérêt d’une PAC dans une situation donnée, en vérifiant en particulier que les déperditions thermiques du bâtiment ne sont pas trop élevées ».
Dans tous les cas, et comme pour tout système de chauffage, l’ADEME préconise de d’abord réduire au maximum les besoins de chauffage en veillant à la qualité d’isolation thermique du bâtiment (murs, toiture, combles, fenêtres, …) . En cas de projet de construction neuve, l’ADEME rappelle qu’il faut prendre en compte l’exposition du bâtiment: protection contre les vents, exposition au soleil.
POUR EN SAVOIR PLUS
Consulter les sites et documents suivants :
· guide grand public : http://www.ademe.fr/particuliers/Fiches/pac/index.htm
· site Internet de l’AFPAC (Association française pour la PAC) : www.afpac.org
· site commun ADEME/BRGM sur la géothermie : www.geothermie-perspectives.fr
· site du projet européen Ground Reach sur les PAC géothermales : www.groundreach.eu