Pour la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports, la Métropole de Lyon se trompe de combat en se retirant du projet LYON-TURIN et en renonçant au report modal.
La Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports, FNAUT, réagit au départ de la Métropole de Lyon du Comité pour la Transalpine. « Le tunnel Lyon-Turin est actuellement en pleine construction, les enjeux sont maintenant sur la ligne d’accès depuis LYON. Ne pas construire la ligne d’accès au tunnel, c’est rendre difficile et limité l’accès au nouveau tunnel LYON TURIN pour les trains de fret et donc laisser encore de nombreux poids-lourds sur les routes. » Mais pour la Fédération c’est renoncer à des amélioration des liaisons TER de Lyon vers les Alpes, vers Chambéry, Aix les Bains, mais aussi vers Grenoble, et même vers Annecy, en raison des retards importants pris pour les travaux de mise à deux voies de la ligne entre Aix et Annecy. »
Ces lignes sont parmi les plus pénalisées de la région, en termes de régularité. Or, le Métropole de Lyon, par son vice-président aux Transports, Jean-Charles Kohlhaas, indique comme solution au report modal, le transfert de davantage de fret sur le rail. Ce qui détériorera les services voyageurs.
Ne pas investir dans les accès, en conservant des lignes du 19 éme siècle sur lesquelles les TER ne peuvent pas dépasser les 90 km/h sur plusieurs tronçons, c’est renoncer à des liaisons rapides, c’est laisser la priorité à la voiture individuelle, c’est laisser les embouteillages se développer à l’est de Lyon, c’est empêcher de créer un » RER » pour la Métropole. C’est renoncer à la réduction du trafic aérien vers l’Italie en ne donnant pas ses chances aux liaisons à grande vitesse.
« Renoncer à la ligne d’accès c’est « business as usual » en privilégiant trafic routier, marchandise et voyageur, continuer avec le développement du trafic aérien, à l’encontre de ce qu’il faudrait pour la planète et de ce que demande les usagers. »