Reprenant à son compte l’expression « éco-système grenoblois », expression qui décrit le mieux ce modèle de développement triangulaire s’appuyant sur l’industrie, la recherche et les collectivités, Alain Bortolin, président du pôle de compétitivité Tenerrdis, résume bien les atouts dont dispose Grenoble et sa région : une concentration de compétences et d’acteurs sur un petit territoire. Encore faut-il qu’ils travaillent ensemble. « Nous n’avons plus les moyens de travailler chacun pour soi » explique Alain Cottalorda élu de terrain dans le Nord-Isère, mais également président de l’AEPI et de Minatec Entreprises, appuyé sur ce point par Christian Pichoud, vice-président du Conseil général de l’Isère en charge du développement économique, pour qui « la bataille économique impose une implication très forte des politiques publiques ».
L’éco-système grenoblois
Dans le domaine spécifique des smartgrids (qui pourrait atteindre 100 Md$ dans le monde dès 2020), l’étude aborde chacune des problématiques de la production et de la gestion de l’énergie : l’enjeu majeur du stockage de l’énergie, l’intégration des ENR, la gestion et le pilotage des réseaux électriques, la réduction de la consommation des bâtiments (plus de 40% de la facture énergétique), le développement du véhicule électrique,… Dans chaque domaine les équipes de l’AEPI, de Tenerrdis et de la CCI ont recensé les compétences, depuis les majors de la recherche et de la formation tels le CEA et Grenoble INP, les groupes industriels de taille internationale comme Schneider Electric, Alstom ou STMicroelectronics, jusqu’aux start up comme McPhy ou aux sociétés conseil comme H3C Energies, Au total quelque 90 structures, identifiées sur chacun de leurs domaines d’intervention.
Comme le rappellera Jean-Pierre Gillet, vice-président de la CCI de Grenoble, « il fallait disposer d’un état des lieux du savoir-faire des entreprises ». C’est donc chose faite.