Arnaud Montebourg, candidat à l’élection présidentielle de 2022 a lancé à Clamecy, dans la Nièvre, sa ville natale, une nouvelle proposition audacieuse pour dynamiser les campagnes. Élu de Bourgogne, il a parcouru des milliers de kilomètres en Saône-et-Loire, dans la Nièvre, dans l’Yonne et en Côte d’Or, au long desquels il a pu découvrir le spectacle triste offert par des milliers de maisons et fermes désertes, en ruine parfois, preuve d’un abandon de longue date.
Il existe, c’est vrai un important patrimoine immobilier qui pourrait être sauvé du naufrage, des ronces et du lierre. Mais un tri est nécessaire, qui mériterait un sondage scientifique.
Quelle est la part de ce patrimoine qui pourrait être réellement récupéré, valorisé, utilisé, de nouveau habité ? Plusieurs critères devraient permettre de sélectionner ce qui pourrait être remis sur le marché, éventuellement donné à de nouveaux ruraux, à charge pour eux de remettre en état. Le choix porterait sur des habitats proches des bourgs ou villages, encore vivants, à potentiel et donc disposant encore de services, commerces, écoles.
Les habitations isolées, en bord de route, en trop mauvais état seraient écartées.
Il s’agirait évidemment de cibler des secteurs dans lesquels existent des emplois, parfois difficiles à pourvoir dans des entreprises trop éloignées de centres connus. Les campagnes souffrent aussi d’enclavement médiatique et avec elles leurs entreprises. Récemment une entreprise performante proche de Cluny, offrait une quinzaine d’emplois qualifiés en CDI.
La mobilisation du patrimoine immobilier avec l’aide de l’État, de la Banque des Territoires, pourrait constituer un pilier d’une stratégie globale élaborée par les collectivités, par leurs intercommunalités ou par des communes nouvelles issues de la fusion de communes.
C’est ainsi que plusieurs dizaines de milliers de personnes pourraient démarrer une nouvelle vie, loin des villes. Les prophètes d’un exode urbain annoncé.