Ce mercredi une avalanche sur le domaine skiable de la station de Arcs a entrainé la mort d’un jeune skieur de 13 ans . Se posent la question de la réglementation du ski hors piste et celle de la prise en charge des couts des secours et des soins, pour une activité de loisirs.
Le garçon évoluait hors piste quand il a été pris dans l’avalanche. Il skiait avec six autre personnes dans le secteur de l’Aiguille rouge à Arc 2000 et n’était pas équipé de détecteur de victime d’avalanche (DVA). Cet accident est infiniment triste et il est anormal.
Il convient de poser plusieurs questions.
D’abord celle de la réglementation. La montagne en station n’est pas un milieu naturel, elle est un milieu largement artificialisé, et elle est un terrain de jeu. L’industrie du ski investit et dépense beaucoup en fonctionnement pour la sécurisation des pistes: aménagement en profondeur des terrain en détruisant non seulement des milieux mais aussi des paysages, tracé des pistes, damage, travaux de déclenchement des avalanche, de zonage, surveillance.
Il convient donc que les communes prennent des arrêtés municipaux d’interdiction du ski hors pistes. Le hors piste étant interdit, il doit être l’objet de contraventions. Une bonne recette pour les collectivités de montagne confrontées à des difficultés grandissantes pour la gestion des stations, face au changement climatique ( voir les rapports des chambres des comptes sur le dossier: dans le moteur de recherche d’Enviscope chercher chambres des comptes et changement climatiqur)
Ensuite, il convient évidemment de faire supporter aux contrevenant l’intégralité des frais de secours sur le terrain, par hélicoptère, puis les frais d’hospitalisation, de rééducation sans oublier la suppression des indemnités journalières qui n’ont pas à grever les comptes de l’assurance maladie pour une pratique de loisirs réservée à une minorités, souvent aisée, de la population.
Cela pose d’ailleurs globalement la question de la prise e charge des secours et des soins occasionnés par des accidents de ski, en plus généralement des sports de neige, et encore plus généralement des sports à risques.
Pendant l’hiver 113 200, l’association des médecins de montagne a recensé blessés en 2023. C’est moins qu’il y a 20 ans ou on en comptait 150 000 par an. Dans 95% des cas, les victimes rejoignent leur domicile après avoir consulté un médecin. Mais l’assurance » maladie » doit-elle rembourser le prix de cette consultation liée à un accident de loisir. Bien sûr que non. Ce devrait être à une assurance privée ad hoc, de prendre en charge ces soins.
Le débat doit être ouvert. C’est une question de responsabilité, qui est une des conséquences de la liberté. On dira bien sûr qu’il n’y a là qu’une goutte d’eau. Mais au bout du compte, ne pas prendre garde aux gouttes d’eau, c’est bien la première erreur à commettre lorsqu’on est soucieux de la santé, et de l’argent public.