Un loup a été abattu il y a dix jours à Saint-Romain-sous-Gourdon, en Saône-et-Loire. Depuis plus de quatre mois, une quarantaine d’attaques avaient entraîné la mort de 150 moutons, 50 autres ovins étant blessés. La présence du canidé montre la progression des populations, désormais dynamique loin de l’arc alpin.
Un loup a été abattu vendredi 13 novembre à Saint-Romain-sous-Gourdon (Saône et Loire) aux confins nord du Charolais. Le soir, quatre lieutenants de louveterie, postés près d’un enclos à moutons dans un secteur où le loup avait été aperçu, ont pu tirer sur l’animal qui venait de sauter par-dessus une barrière pour s’attaquer au troupeau.
En quatre mois et demi, 40 attaques avaient été déplorées dans un périmètre de 20 kilomètres de côté, selon notre confrère Le Journal de Saône-et-Loire. La préfecture de Saône-et-Loire avait autorisé des tirs de défense par les éleveurs détenteurs du permis de chasse. Les tirs ont été réalisés pendant un mois.
Le loup tué possédait une dentition impressionnante selon l’éleveur de Saint-Romain-sous Gourdon, qui a conservé l’anonymat. Aucune photo de l’animal n’a été prise, ou du moins publiée. Les quatre éleveurs de Saint-Romain-sous-Gourdon sont soulagés puisque leurs troupeaux à eux seuls avaient subi sept attaques. Lors d’une d’entre elles, le loup avait tué sept bêtes pour ne se nourrir que de quelques kilos de viande.
Dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 novembre, avant les tirs de vendredi, une attaque de loup avait été déplorée à Vendenesse-les-Charolles, à plus de 25 kilomètres au sud de Saint-Romain-sous-Gourdon. Le même loup a pu parcourir sans difficultés cette distance, un loup pouvant parcourir en courant plusieurs dizaines de kilomètres en une journée. Pour la Direction départementale des Territoire de Saône-et-Loire, le loup abattu vendredi devrait être le seul représentant de l’espèce dans le département.