Le 1er mars l’ASN a mis en demeure EDF de se conformer aux dispositions réglementaires en matière de préparation et de gestion des situations d’urgence pour les deux réacteurs opérationnels de Flamanville, dans la Manche.
La décision de l’ASN n°2017-DC-0592 du 13 juin 2017 prescrivait aux exploitants nucléaires les éléments devant être contenus dans leur plan d’urgence interne, décrivant l’organisation mise en œuvre pour gérer les situations d’urgence. L’échéance fixée pour l’intégration de ces évolutions était le 1er janvier 2021 pour les réacteurs 1 et 2 de Flamanville, et le 08 octobre 2021 pour le réacteur EPR.
Le 14 décembre 2020, EDF a averti l’ASN de son incapacité à intégrer dans les délais les évolutions tout en lui indiquant, qu’en tout état de cause, le site de Flamanville mettait en œuvre une organisation spécifique.
Dans la nuit du 11 au 12 janvier, l’ASN a mené une inspection inopinée pour tester l’organisation de crise en simulant une situation d’urgence relevant d’une agression naturelle extrême, entraînant l’encombrement du réseau routier et un isolement partiel du site. L’inspection a révélé plusieurs insuffisances dans la capacité à gérer une crise en situation d’aléa extrême.
L’ASN estime que les mesures proposées par EDF après cette inspection n’apportent pas un niveau de garantie suffisant. EDF s’est engagé à mettre en œuvre une organisation répondant à la réglementation. L’ASN a donc décidé d’encadrer les délais de mise en conformité réglementaire par une mise en demeure de rendre opérationnel son nouveau plan d’urgence interne pour les réacteurs 1 et 2 de Flamanville au plus tard le 16 octobre 2021.