Cette vingt quatrième édition du salon qui se veut clairement salon-rencontres de l’écologie et des alternatives réunit 450 exposants, dont 150 associations, et 150 producteurs artisans. Le salon déploie donc une offre toujours aussi attractive pour des consommateurs à la recherche de produits biologiques, de produits naturels, de produits qui se caractérisent par une certaine qualité, par la traçabilité des matériaux, la traçabilité du mode de production. Les producteurs sont parfois eux-mêmes présents. C’est l’intérêt du salon qui indéniablement, conserve une exigence de rigueur.
Le salon donne une large place au monde associatif dans sa diversité, avec des associations mobilisées pour défendre d’innombrables causes. Des causes qui ont en commun une sensibilité au monde, qu’il soit végétal, animal, mais aussi à la planète et à l’humanité. Des droits de l’Homme aux droits des animaux tués pour devenir viande, en passant par les paysages, Primevère est fidèle à sa tradition, à sa vocation de lieu de réflexion, d’échanges, de débats, dans l’écoute et la tolérance.
Gratuité
Cette année le salon a choisi comme thème « le prix de la gratuité ». Le fil conducteur de ce thème est exposé dans l’éditorial du catalogue. Primevère invite à la réfléchir à l’apparente simplicité de ce qui est donné, de ce qui est pris, dans une sorte de troc, par exemple avec la nature qui propose air, eau, terre, soleil.
Primevère amorce la réflexion, en expliquant qu’une gratuité mal comprise conduit à payer le prix des conséquences de cette même gratuité. Se “servir” dans la nature, sans responsabilité entraine des effets négatifs (gaspillage, etc.). Penser que les produits manufacturés peuvent être toujours moins chers, c’est, pour Primevère, creuser les inégalités sociales.
Primevère invite à une gratuité bien comprise, en privilégiant le bon usage et en « rendant plus coûteux le mésusage ». Ces thèmes ont été développés lors de plusieurs des quelque 120 échanges organisés pendant trois jours sur le salon. Primevère entend ainsi responsabiliser les consommateurs. L’entrée du salon est payante, comme diverses prestations (vestiaire consigne 1 euro, parking 2 euros).