Vingt trois communes et territoires membres du réseau « Alliance dans les Alpes » ont lancé des actions en faveur de la nature dans le cadre du programme dynAlp-nature.
Après les deux ans du programme les communes et territoires de l’Alliance dans les Alpes du projet dynAlp-nature, situés dans tous les pays alpins affichent d’excellents résultats concernant la promotion des paysages alpins et de la biodiversité. Le programme dynAlp-nature encourage de petites initiatives diverses qui agissent positivement sur la nature, sur le vivre ensemble et sur le renforcement des liens sociaux à l’échelle locale.
Dans le jardin communautaire de Bezau (Autriche) élèves, adultes et personnes en situation de handicap et familles coopèrent . Le jardin est devenu au cours des deux dernières années le point de rencontre social et culturel de tous les habitants. Dans les communes de Kranjska Gora et de Kamnik ( Slovénie), des vergers ont été créés pour la culture d’anciennes variétés de fruits. Ces opérations sont porteuses de sens pour la population locale. Dans ces projets, s’engager pour la nature signifie également servir l’intérêt général.
Le projet dynAlp-nature a permis au Réseau de communes de passer à la mise en œuvre d’idées lancées depuis longtemps grâce à des fonds de démarrage et à des conseils. Le projet a soutenu des initiatives déjà existantes en assurant leur pérennité. Au Liechtenstein, la commune de Mauren a pu, grâce au programme dynAlp-nature, recenser systématiquement les surfaces gérées, ce qui constitue une base importante pour l’entretien durable des espaces verts. Elle a transformé de nouveaux espaces en espaces verts et a expérimenté les semis de prairies fleuries. La commune a rallié les habitants au projet en les informant des possibilités et avantages d’un jardinage privé respectueux de la nature.
Coopérations internationales
La nature se moque des frontières communales ou nationale . C’est dans cet esprit que les communes se sont regroupées autour de quatre projets de coopération et d’échange : « gestion des flux touristiques », « espaces verts écologiques dans les zones urbanisées », « préservation, restauration et valorisation des zones humides » et « vente de produits régionaux ». « Les projets permettent aux communes de sortir des sentiers battus et de démarrer des projets dont ils n’ont pas l’habitude et pour lesquels ils n’ont ni les moyens, ni le savoir-faire » a expliqué Marc Nitschke, maire d’Übersee/Allemagne et président d’« Alliance dans les Alpes ».
Le souci de la protection de la nature est au cœur des objectifs du Réseau et la coopération transfrontalière est un instrument important dans la réussite. Mais, comme le dit Marc Nitschke, la protection de la nature n’est pas une fin en soi. La population a, elle aussi, besoin d’une nature intacte et diversifiée. Par exemple, une agriculture réussie sur le long terme ne peut se faire sans des sols sains et une flore et une faune diversifiées. Aussi, les paysages alpins, fruits d’une exploitation durable à petite échelle, attirent des millions de touristes par an. « Tout investissement dans la nature est bon pour les habitants et pour les touristes dans les Alpes », souligne Marc Nitschke.