Les collectivités réunies au sein de l’association Amorce redoutent les conséquences de la scission du groupe EDF dans le cadre du projet Hercule.
Le projet Hercule prévoit la division du groupe EDF, deuxième électricien mondial, en trois entités : bleu pour l’hydraulique et azur pour le nucléaire, vert pour l’électricité renouvelable et pour la filiale Enedis chargée de la gestion des réseau de distribution électrique pour 95 % des collectivités en France. C’est cette entité verte qui serait ouverte à des investisseurs privés.
« EDF a besoin de capitaux pour se désendetter, afin de financer le grand carénage de ses centrales nucléaire, et la construction de futurs réacteurs EPR », reconnaît Amorce, association réunissant collectivités et entreprises autour des thématiques énergie, déchets, réseaux de chaleur dans un communiqué. Pour autant, cette privatisation indirecte d’Enedis « fait craindre aux collectivités une remise en cause du service public qui assure neutralité, vision de long terme. Une privatisation indirecte d’Enedis risquera d’entraîner des évolutions qui n’iraient pas dans le sens des intérêts des collectivités territoriales et des habitants. »