La CRIIRAD organise le jeudi 3 juillet à Saint-Priest-La-Prugne (Loire) la visite de l’ancien site minier uranifère des Bois Noirs Limouzat . La visite sera l’occasion d’effectuer des mesures sur les secteurs contaminés. L’association donne rendez-vous à 15h00 devant la salle des fêtes.
La visite n’aura lieu que sous réserve de l’inscription préalable des participants. Après une présentation rapide du dossier, les participants seront conduits en divers emplacements permettant d’illustrer la dispersion de déchets radioactifs (stériles miniers) sous forme de remblais dans des secteurs accessibles au public (chemins, parking du foyer de ski de fond, cours de bâtiments…) La visite permettra de comprendre la contamination des cours d’eau par les écoulements issus des galeries de mines et du bassin de stockage des résidus.
Une réunion publique aura lieu à 20h30, à la salle des fêtes de St-Priest-la-Prugne. Cette réunion organisée par le Collectif des Bois Noirs, ouverte à tous les habitants, fera une large place au débat. Interviendront notamment, Hélène BLANCHARD, Vice-Présidente du Conseil Régional Rhône-Alpes, déléguée à l’environnement et à la prévention des risques, · Arlette MAUSSAN, présidente du Collectif des Bois Noirs, Bruno CHAREYRON, ingénieur en physique nucléaire, responsable du laboratoire de la CRIIRAD.
La CRII-RAD rappelle dans son dossier dont nous reprenons les éléments, que le CEA puis la COGEMA (AREVA) ont exploité à Saint-Priest-la-Prugne, durant plus de 20 ans, des mines d’uranium (de 1995 à 1980) et une usine d’extraction (de 1960 à 1980) L’exploitation a généré des millions de tonnes de déchets radioactifs (stériles et, surtout, résidus d’extraction de l’uranium) caractérisés par des périodes radioactives très longues, pendant, au minimum, des centaines de milliers d’années.
Nettoyage amélioré
Les conditions de stockage des résidus ne garantissent pas, selon les associations, leur confinement dans la durée. Quant aux stériles, ils ont été dispersés dans l’environnement. En 1996, le projet de réhabilitation du site présenté par la COGEMA a rencontré une forte opposition rappelle l’association. La mobilisation des populations et des élus avait permis de bloquer le projet et d’organiser une expertise radioécologique. Sur proposition du ministère de l’Environnement, deux études ont été conduites en parallèle entre 2001 et 2003, à partir d’un cahier des charges commun, ( par la DRIRE et AREVA d’une part, par les collectivités d’autre part) Ces études ont confirmé plusieurs problèmes radiologiques. Des améliorations ont été enregistrées : enlèvement par AREVA d’échantillons de minerai radioactif présents chez les particuliers, prise en charge par AREVA en 2003 de la décontamination d’une scierie construite sur des remblais radioactifs de la mine, démolition en 2006 de l’ancienne usine d’extraction de l’uranium (usine SIMO)
Une nouvelle étude montre selon l’association, plusieurs points noirs. Les interrogations persistent sur les modalités de gestion à long terme des 1,3 million de tonnes de résidus radioactifs à très longue période entreposés dans le bassin de 18 hectares. Certaines des problématiques engagent selon les associations, la responsabilité de l’exploitant, d’autres proviennent de carences des autorités (cadre règlementaire inadapté, normes laxistes, absence de référentiel national, insuffisance des contrôles.
Pour en savoir plus, voir le site de la CRII-RAD: http://www.criirad.org/actualites/presentation.html