La société lyonnaise WH2 a obtenu le feu vert pour lancer Pushy, la première plateforme française de production et de stockage d’hydrogène à partir d’une énergie renouvelables.
L’enquête publique, étape obligatoire pour toute installation classée pour l’environnement démarré le 28 avril pour quatre semaines environ a été conclue positivement et le projet de plateforme de production d’hydrogène lancé par WH2, société lyonnaise présidée par Pierre Picard, a reçu le feu vert du Comité départemental des risques sanitaires et technologiques de l’Eure.
La plate forme sera située sur le territoire de la commune de Port-Mort dans l’Eure, à une heure de route de Paris. Elle sera édifiée près d’un aménagement de la Seine, qui comporte de part et d’autre d’un barrage, une écluse et un barrage équipé d’une turbine d’une puissance de 7,8 MW. Cette turbine produit de l’électricité, sauf lorsqu’en période de crue, elle est déconnectée du réseau pour laisser passer les hautes eaux.
L’électrolyseur d’une puissance de 68 KW, n’utilisera qu’une centième de l’électricité produite, explique Pierre Picard. L’électrolyseur décomposera de l’eau propre du réseau d’eau potable, pour en extraire de l’oxygène et 7 tonnes d’hydrogène. La consommation annuelle d’eau représente environ la consommation d’un habitant.
Cet hydrogène sera stocké sous forme solide (selon un procédé mis au point par McPhy Energy, société membre du consortium engagé dans le projet). A plein régime, la plateforme pourrait produire plus de 20 tonnes d’hydrogène. L’hydrogène pourra être acheminé sous forme de solide en toute sécurité.
L’hydrogène pourra être mis à disposition d’entreprises, car la plateforme est située au coeur d’un terrritoire à forte concentration industrielle. Le site est à 11 kilomètres d’une usine de la Snecma pouvant utiliser ce combustible pour les essais de moteurs de la fusée Ariane.