Air Rhône-Alpes a présenté son bilan 2015 de la qualité de l’air en Rhône-Alpes. Le résultat est moins bon qu’en 2014, mais reste dans la moyenne.
L’ année 2014 avait été positive en terme de qualité de l’air en Rhône-Alpes, grâce aux bonnes conditions météorologiques. Mais le bilan de la qualité de l’air en Rhône-Alpes présenté par Air Rhône-Alpes, observatoire de la qualité de l’air régional, montre que les résultats de 2015 sont moins bons. Pourtant, ils restent dans la norme. Marie-Blanche Personnaz, Directrice d’Air Rhône-Alpes explique que “l’année 2015 a été moins bonne, notamment en raison des chaleurs estivales“. Elle ajoute que “malgré un hiver 2015 doux, il y a eu un certain nombre de phases d’épisodes pollués”.
Elle précise par ailleurs que “même s’il y a une tendance à l’amélioration générale, les efforts faits restent insuffisants, surtout dans les agglomérations.”
Transports et chauffage au bois principaux responsables.
Trois polluants principaux posent un certain nombre de problèmes en termes sanitaire et économique. Le premier, sur lequel la France est engagée dans un contentieux vis-àvis de l’Europe concerne les particules fines de moins de 10 microns. En 2015, 12 000 personnes en Rhône-Alpes ont été exposées à des dépassements chaque jour. La valeur se calcule par rapport au nombre de jours d’épisodes pollués. Sept mille de ces personnes résident dans la périphérie de Lyon.
Le deuxième polluant est le dioxyde d’azote, pour lequel le France fait aussi face à un contentieux avec l’Europe : 118 000 personnes ont été exposées dans la Région par des valeurs supérieures à la réglementation. Ce polluant est lié à 75% aux transports, et plus particulièrement aux véhicules diesel. En revanche, Marie-Blanche Personnaz précise que ” les transports en commun n’ont pas un gros impact sur cette pollution au dioxyde d’azote“. L’agglomération lyonnaise regroupe 80% des habitants exposés. L’agglomération de Grenoble est également concernée. Le chauffage individuel au bois non performant constitue également l’une des principales raisons de cette pollution.
Une alerte à la pollution un jour sur six
L’ozone constitue le troisième polluant. 1,6 millions de personnes ont été touchées en 2015 par ce polluant, notamment lors du mois de juillet où la température était très élevée. Le Sud de la Région a été très concerné, notamment en Isère avec 500 000 personnes, ainsi que dans la Drôme et l’Ardèche. En tout, ces trois départements regroupent plus d’un million de personnes touchées, contre seulement 200 000 dans le Rhône. Cela s’explique notamment par un ensoleillement supérieur dans ces trois départements.
La Directrice d’Air Rhône-Alpes indique en outre que “en 2015, les différents préfets ont déclenché des alertes à la pollution 58 jours, ce qui représente près d’un jour sur six sur l’ensemble de l’année.” Marie-Blanche Personnaz ajoute que “les actions mises en place vont s’accentuer au cours des prochaines années”. Ainsi, un appareil pour analyser les particules fines a notamment été installé dans la gare de la Par-dieu pour savoir à quoi elles étaient dues. En effet, “pour que la lutte soit efficace, l’analyse est importante” conclut la Directrice.
jean-baptiste.jacquet@enviscope.com