L’amélioration de la qualité de l’air s’est poursuivie en 2013 en Rhône-Alpes selon Air-Rhône-Alpes. Mais pour plusieurs polluants, comme les particules fines, le dioxyde d’azote, l’ozone et le benzo (a)pyrène, les règles européennes ne sont pas respectées.
La tendance l’amélioration de la qualité de l’air en Rhône-Alpes s’est poursuivie en 2013 selon les données publiées par Air Rhône-Alpes, association agréée de surveillance de la qualité de l’air ( ASQA) en charge des mesures sur les huit départements de la Région.
Les résultats des mesures réalisées en 2013 ont été présentés par Marie-Blanche Personnaz, directrice générale d’Air Rhône-Alpes lors d’une conférence de presse à Lyon, en compagnie d’Alain Chabrolle, président de l’association.
Les concentrations de dioxyde de soufre ( SO2) et de benzène, un cancérogène, ont encore diminué en 2013. En dix ans les concentrations de dioxyde de soufre et de benzène ont reculé respectivement de 68% et de 66%. Elles sont à présent très faibles.
Près des axes routiers
Les concentrations en particules ( PM 10, de 10 microns, et PM 2,5, de 2,5 microns sont restées stables par rapport à 2012, alors que la tendance des dernières années était à une baisse régulière. De même pour le dioxyde d’azote ( NO2) dont les concentrations ont reculé de 9% depuis 2006.
Le taux d’ozone lui a faiblement reculé depuis 2004, sa production étant surtout liée à la transformation de polluants azotés sous l’effet du soleil. La Drôme, l’Ardèche, les plaines de l’Ain et de l’Isère sont touchées par des pollutions par l’ozone qui touchent un quart de la population de Rhône-Alpes.
Mais l’amélioration n’est pas uniforme. Les personnes qui habitent près de voies de circulation restent pénalisées. Certes, la pollution par les particules a reculé grâce à l’équipement des véhicules diesel en filtres à particules ( FAP) mais les émissions de dioxyde d’azote n’ont pas reculé. Air Rhône-Alpes estime que 43 000 personnes subissent des dépassements de la valeur limite annuelle pour le dioxyde d’azote.
Pour les particules, le sud de l’agglomération lyonnaise, et certaines vallées alpines, Chambéry, Vallée de l’Arve, Albertville connaissent des taux importants. L’année 2013 a connu une dégradation de la situation et environ 150 000 personnes ont subi des dépassements de la valeur limite annuelle.
D’ailleurs dans toutes les agglomérations, les personnes qui sont proches des axes de trafic subissent des pointe de pollution au dioxyde d’azote. Elle subissent aussi des pollutions par les particules comme les habitants de la vallée de l’ARVE. Dans ces secteurs, la pollution industrielle s’ajoute la pollution par le trafic routier et par les chauffage au bois.
michel.deprost@enviscope.com