L’Assemblée générale des sociétaires de Railcoop, réunie ce samedi 7 octobre a validé la stratégie proposée par le Conseil d’administration, de poursuite de l’activité, et de négociations avec le fonds d’investissement espagnol Serena Partners.
La coopérative RailCoop a reçu de ses coopérateurs un sursis, qui vient compléter l’apport réalisé par de nouvelles souscriptions appelées ces dernières semaines. Les dirigeants de la coopérative ferroviaire se félicitent du résultat des votes lors de l’assemblée générale. Mais les sociétaires étaient confrontés à un dilemne fatal. Ne pas suivre les propositions des responsables entrainait rapidement la fin de l’activité.
Les sociétaires ont voté à 88,5 % en faveur de la poursuite de l’activité et en même temps en faveur de la poursuite des négociations avec le Fonds d’investissement espagnol Serena Partners, partenaire financier indispensable à la poursuite du projet. » Ce très large soutien exprimé par nos sociétaires (6000 votants, avec une participation de 42 %, taux élevé pour une coopérative) est un encouragement précieux pour la gouvernance de Railcoop. » estime un communiqué de la coopérative.
Mais le vote n’est qu’un feu vert pour le court terme, une bouée. Ce vote était indispensable pour continuer à porter le projet, les difficultés financières de Railcoop demeurent. La coopérative évalue depuis plusieurs jours sa capacité de recapitalisation à très court terme, qui permettrait une continuation d’activité. Les enjeux demeurent des enjeux financiers de court terme.
La stratégie de la coopérative reste très vague, en dehors de la recherche de solutions financières. Positionnée sur un modèle alternatif, coopératif, en vue de désenclaver des territoires, notamment le long d’une transversale Lyon Bordeaux traversant le massif Central, la coopérative n’a pas ouvert de dialogue avec les territoires desservis aujourd’hui de manière insatisfaisante par la SNCF . Or cette transversale qui relie deux métropoles Lyon et Bordeaux, reste encore présentée de manière abstraite dans le projet. Les efforts récents pour présenter le projet , les services, les correspondances, sont à parfaire, comme le dialogue avec les quelque 10 intercommunalités desservies.
RailCoop est aussi contrainte d’envoyer un courrier au président de la République pour solliciter une entrée de l’Etat au capital social de Railcoop. » A l’heure où 700 millions d’euros sont prévus pour les grandes villes (RER métropolitains), un engagement de l’Etat témoignerait de son intérêt pour la desserte des territoires ruraux. » La démarche n’est pas incohérente, mais elle doit être appuyée justement sur le lien encore ténu avec les territoires.