Les projections des scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat annoncent des risques accrus de phénomènes météorologiques extrêmes en Europe : canicules, tempêtes, sécheresses, inondations.
Selon les projections du sixième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (AR6 du Groupe de travail I du GIEC), les catastrophes naturelles d’origine météorologique, hydrologique et climatique devraient augmenter à l’avenir.
Il y est indiqué, avec «un degré de confiance élevé», que quelle « » que soit la progression du réchauffement climatique, dans toutes les régions de l’Europe, l’élévation des températures sera plus forte que la moyenne planétaire, comme on a pu l’observer jusqu’ici. »
La fréquence et l’intensité des chaleurs extrêmes (vagues de chaleur marine comprises) qui ont augmenté ces dernières décennies devraient se poursuivre quel que soit le scénario envisagé pour l’évolution des émissions de gaz à effet de serre. Est prévu un dépassement des seuils critiques établis pour les écosystèmes et pour les êtres humains en cas de réchauffement planétaire de 2 °C ou plus.
Les observations montrent des variations saisonnières et régionales qui correspondent à l’augmentation des précipitations annoncées par les projections en hiver en Europe du Nord. Selon ces projections, les précipitations devraient diminuer en été dans la région méditerranéenne et plus au nord. Si le réchauffement planétaire dépasse 1,5 °C, les précipitations extrêmes et les inondations pluviales devraient augmenter dans toutes les régions, à l’exception de la Méditerranée.
La plupart des dommages causés par les feux de forêt sont causés par des phénomènes extrêmes auxquels ni les écosystèmes ni les populations ne sont adaptés. Le changement climatique, les comportements humains et d’autres facteurs déterminants créent des conditions propices à une multiplication, une intensification et une aggravation des incendies en Europe, avec de lourdes conséquences socio-économiques et écologiques.
Les infrastructures et les opérations de transport sont menacées tant par le changement climatique progressif que par des phénomènes extrêmes : canicules, les pluies torrentielles, les vents violents, l’élévation du niveau de la mer et les vagues extrêmes). De nombreuses infrastructures de transport construites en fonction des valeurs limites pertinentes à l’époque de leur construction pour divers phénomènes météorologiques, ne peuvent pas résister aux conditions extrêmes actuelles et futures.