L’Autorité de Sureté Nucléaire ( ASN ) a adopté le 29 juin une décision qui fixe les prescriptions encadrant la poursuite de fonctionnement du réacteur 1 du Tricastin (Drôme). Le réacteur est le premier du parc nucléaire français sur lequel l’ASN prend position à l’issue de sa quatrième visite décennale, après environ 40 années de fonctionnement.
Selon le code de l’ Environnement, l’exploitant d’une installation nucléaire de base doit réaliser tous les dix ans un réexamen périodique de son installation, à l’issue duquel l’ASN prend position sur les conditions de la poursuite du fonctionnement de l’installation.
En 2021, l’ASN avait pris position sur la phase générique du quatrième réexamen périodique des réacteurs de 900 MWe, qui portait sur les points communs à tous ces réacteurs. L’ASN avait considéré que l’ensemble des dispositions prévues par EDF et les dispositions qu’elle avait prescrites ouvraient la perspective d’une poursuite de fonctionnement de ces réacteurs pour les dix ans qui suivent leur quatrième réexamen périodique.
Pour le réexamen périodique du réacteur 1 du Tricastin, EDF a pris en compte les spécificités de ce réacteur, le site d’implantation et les résultats des contrôles réalisés, notamment lors de la visite décennale du réacteur en 2019. Les améliorations de sûreté prévues par EDF dans le cadre de ce réexamen ont fait l’objet d’une enquête publique du 13 janvier 2022 au 14 février 2022 conclue par un avis favorable de la commission d’enquête.
Pour l’ASN , les conclusions du quatrième réexamen périodique du réacteur, les actions prévues par EDF et les actions prévues en réponse à la décision de l’ASN permettent d’atteindre les objectifs fixés pour ce réexamen périodique. L’ASN encadre la poursuite de fonctionnement du réacteur 1 du Tricastin par des prescriptions complémentaires portant sur le niveau de l’aléa sismique et les situations de canicule que l’exploitant retient dans la démonstration de sûreté.