Communiqué des trois associations:
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Madame la Députée, Monsieur le Député,
Les prix des carburants sont à la hausse et il y a peu de raison de penser que ceux-ci puissent de nouveau baisser significativement. Le déséquilibre persistant entre l’offre et la demande pousse les compagnies pétrolières à répercuter ces augmentations à la pompe.
Faute d’actions d’ampleur visant à réduire la demande de transports motorisés, offrir des alternatives (transports en commun, vélo…) et à améliorer l’efficacité énergétique des véhicules commercialisés, l’automobiliste devient prisonnier d’un véhicule dont la consommation reste excessive, ce qui génère beaucoup d’émissions de CO2 et coûte cher. Sans attendre un renouvellement du parc automobile, la solution permettant d’alléger le budget « carburant » de l’automobiliste passe nécessairement soit par une diminution volontaire des distances parcourues en voiture, une meilleure efficacité des véhicules ou par une réduction des vitesses autorisées sur routes et autoroutes.
Nos associations pensent que cette dernière solution est de loin la moins inégalitaire puisqu’elle permet, à l’aide d’une simple modification du Code de la Route, d’agir avec la célérité qui s’impose et s’appliquerait donc à tous les usagers de la route. Diminuer les vitesses d’une dizaine de kilomètre/heure permettrait de réduire la facture des automobilistes de plus de 10% tout en évitant le rejet de plus de 2 millions de tonnes de CO2/an. En outre, cette mesure serait bénéfique pour la sécurité routière.
Par la présente, nous vous demandons de bien vouloir déposer, à l’occasion de la prochaine fenêtre parlementaire dont vous pourrez bénéficier, une proposition de loi modifiant l’article R413-2 du Code de la Route afin de réduire de 10 km/h les vitesses limites autorisées sur route et autoroutes.
Seule une amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules couplée à une baisse des vitesses autorisées, allié à un accroissement des offres de transports alternatifs (transports en commun, vélo), sont à même de répondre durablement à la fin du pétrole à bon marché.
« Gouverner, c’est prévoir », dit le dicton. Un autre dicton, que nous espérons passé de mode, laisse entendre qu’il n’existe pas de problème que l’attentisme ne puisse résoudre… Gageons qu’en tant que parlementaire, vous aurez à cœur d’anticiper l’épuisement inéluctable des ressources naturelles et ainsi assurer une transition aussi douce que possible.
Espérant pouvoir compter sur votre attention et votre soutien, nous vous prions de croire, Madame la Députée, Monsieur le Député, en l’assurance de notre considération respectueuse.
Stéphen KERCKHOVE, Délégué général d’Agir pour l’Environnement
Olivier LOUCHARD, Coordinateur du Réseau Action Climat France
Jean SIVARDIERE, Président de la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports”
Madame la Députée, Monsieur le Député,
Les prix des carburants sont à la hausse et il y a peu de raison de penser que ceux-ci puissent de nouveau baisser significativement. Le déséquilibre persistant entre l’offre et la demande pousse les compagnies pétrolières à répercuter ces augmentations à la pompe.
Faute d’actions d’ampleur visant à réduire la demande de transports motorisés, offrir des alternatives (transports en commun, vélo…) et à améliorer l’efficacité énergétique des véhicules commercialisés, l’automobiliste devient prisonnier d’un véhicule dont la consommation reste excessive, ce qui génère beaucoup d’émissions de CO2 et coûte cher. Sans attendre un renouvellement du parc automobile, la solution permettant d’alléger le budget « carburant » de l’automobiliste passe nécessairement soit par une diminution volontaire des distances parcourues en voiture, une meilleure efficacité des véhicules ou par une réduction des vitesses autorisées sur routes et autoroutes.
Nos associations pensent que cette dernière solution est de loin la moins inégalitaire puisqu’elle permet, à l’aide d’une simple modification du Code de la Route, d’agir avec la célérité qui s’impose et s’appliquerait donc à tous les usagers de la route. Diminuer les vitesses d’une dizaine de kilomètre/heure permettrait de réduire la facture des automobilistes de plus de 10% tout en évitant le rejet de plus de 2 millions de tonnes de CO2/an. En outre, cette mesure serait bénéfique pour la sécurité routière.
Par la présente, nous vous demandons de bien vouloir déposer, à l’occasion de la prochaine fenêtre parlementaire dont vous pourrez bénéficier, une proposition de loi modifiant l’article R413-2 du Code de la Route afin de réduire de 10 km/h les vitesses limites autorisées sur route et autoroutes.
Seule une amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules couplée à une baisse des vitesses autorisées, allié à un accroissement des offres de transports alternatifs (transports en commun, vélo), sont à même de répondre durablement à la fin du pétrole à bon marché.
« Gouverner, c’est prévoir », dit le dicton. Un autre dicton, que nous espérons passé de mode, laisse entendre qu’il n’existe pas de problème que l’attentisme ne puisse résoudre… Gageons qu’en tant que parlementaire, vous aurez à cœur d’anticiper l’épuisement inéluctable des ressources naturelles et ainsi assurer une transition aussi douce que possible.
Espérant pouvoir compter sur votre attention et votre soutien, nous vous prions de croire, Madame la Députée, Monsieur le Député, en l’assurance de notre considération respectueuse.
Stéphen KERCKHOVE, Délégué général d’Agir pour l’Environnement
Olivier LOUCHARD, Coordinateur du Réseau Action Climat France
Jean SIVARDIERE, Président de la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports”
Le titre est de la rédaction d’Enviscope.