L’exécutif de la Région Auvergne Rhône-Alpes met en avant la pénurie de carburant pour supprimer une assemblée plénière en présentiel, et tenir une assemblée seulement en visio. Pour les oppositions, Laurent Wauquiez tente d’échapper aux questions sur le diner des Sommets luxueux financé par la collectivité
Une assemblée plénière du conseil régional d’Auvergne Rhône-Alpes était prévue le jeudi 20 octobre et le vendredi 21 octobre. Cette assemblée devait se tenir en présentiel, comme ce sera le cas pour les conseils régionaux d’autres régions. En Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire, Grand-Est, Normandie et Pays-de-la-Loire siégeront cette semaine en présentiel pour leurs assemblées plénières ou commissions permanentes. Seule la Nouvelle Aquitaine a opté pour un mixte entre présentiel et visioconférence.
Cette option mixte ne semble même pas avoir été étudiée par l’exécutif d’Auvergne Rhône-Alpes. Une conférence des présidents convoquée en urgence ce lundi 17 octobre à 9h. L’exécutif régional a imposé le passage en visio de l’assemblée plénière et pour la commission permanente des 20 et 21 octobre. L’exécutif évoque la pénurie de carburants et le risque de grève dans les transports. Si 40% des stations services de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont touchées à ce jour par la pénurie, d’autres permettent de faire le plein, moyennant un temps d’attente. Par ailleurs, rien n’indique que la grève des transports annoncée ce mardi ne permettra pas aux membres du conseil régional de rejoindre Lyon mercredi soir ou jeudi matin.
. » Une fois encore, estime le groupe des Ecologistes, les groupes politiques sont mis devant le fait accompli, sans discussion possible. Nous ne sommes pas dupes. La décision de l’exécutif permet de mettre en sourdine l’expression démocratique alors même que Laurent Wauquiez est sommé de rendre des comptes sur ses dépenses fastueuses aux frais du contribuable. Fabienne Grébert, présidente du groupe Les Écologistes, déclare : « Un an après l’élection régionale, nous vivons déjà dans une ambiance de fin de règne, entre les perquisitions du Parquet national financier pour l’affaire Sitbon et les révélations de Médiapart sur ces opulents dîners. Laurent Wauquiez fuit les critiques et se renferme sur sa bulle d’entre-soi confortable, au frais du contribuable et au mépris de la démocratie !»