Dans une société de plus en plus urbaine, la création d’ambiance vivable est un impératif. Gérard Hégron, directeur du Département Aménagement, Mobilité, Environnement à l’Institut Français des sciences et Techniques des Transports, de l’Aménagement et des réseaux, IFSTTAR, a présenté lors d’une conférence des Savoirs, organisée à Bron, les démarches qui mènent à la création d’une ambiance de ville.
Gérard Hegron, directeur du Département Aménagement, Mobilité, Environnement à l’Institut Français des sciences et Techniques des Transports, de l’Aménagement et des réseaux, IFSTTAR, a rappelé comment la création de l’ambiance des villes a évolué, comme l’ambiance peut être aujourd’hui elle aussi conçue.
Longtemps, l’organisation des villes, la volonté de les ordonner, ont été limitées à la création de quelques quartiers de prestiges. Les conditions de vie, l’ambiance étaient souvent le résultat d’un urbanisme où la qualité de vie, la santé l’hygiène se trouvaient négligées. Avant l’ambiance, il y a donc eu les nuisances : bruit, saleté, déchets, pollution.
Puis s’est mise en place la recherche du confort, qui a visé à l’élimination des sources de nuisances, à la valorisation des points positifs de l’environnement. Petit à petit, le confort a pris en compte des aspects positifs, d’une ville, les éléments physique de l’environnement des quartiers, le climat, la présence d’éléments naturels, la recherche de la sécurité, de la fraicheur, de la qualité de l’air.
L’approche s’est faite plus globale, car l’ambiance d’une ville, d’un quartier, au final est le résultat de plusieurs éléments.Il y a bien sûr les éléments physiques, perceptibles par tous, comme les sons, la qualité de l’air, la circulation de l’air, la fraicheur ou la chaleur, la lumière, le climat, la végétation, la nature.
Fruit des activités humaines
Mais l’ambiance urbaine est aussi le fruit des activités humaines. Elle est créée par le patrimoine, l’architecture, la culture qui imprègne les façades, les monuments, les rues. Elle est créée par les activités humaines, économiques, comme les commerces, les terrasses, mais aussi et presque surtout par la mobilité, la circulation, les émissions de véhicules, voitures les transports en commun, les camions, les deux roues motorisés ou les piétons.
L’ambiance est objective, avec le calme ou l’animation, avec telle ou telle activité.
L’ambiance est aussi subjective : elle dépend de la perception de chacun, de sa culture, de son milieu, de l’histoire, du patrimoine qu’on veut mettre en valeur, sauver, réhabiliter. Bref, l’ambiance fait partie de la construction de la ville.