Durant le mois de juillet, la vidange des nappes phréatiques s’est poursuivie et l’ensemble des niveaux sont en baisse. Les pluies estivales arrivant à s’infiltrer dans les sols sont absorbées par la végétation et n’atteignent que rarement les nappes.
Le mois de juillet 2020 s’est caractérisé par une sécheresse météorologique et une sécheresse des sols importantes. La vidange s’est donc poursuivie sur l’ensemble des nappes du territoire. Cependant ce phénomène est habituel en cette période : les précipitations estivales génèrent rarement des pluies efficaces permettant de recharger les nappes, l’eau réussissant à s’infiltrer dans les sols étant captée par la végétation.
Comme les mois précédents, la situation est contrastée sur le territoire. Le bénéfice de la recharge abondante de l’hiver se poursuit et la situation est restée satisfaisante sur une grande partie du territoire où les nappes sont majoritairement au-dessus des moyennes mensuelles. Ainsi, les niveaux sont particulièrement hauts sur la Corse, le littoral méditerranéen et la façade atlantique, de la Bretagne au bassin aquitain.
Surveillance renforcée
Dans les secteurs où la recharge hivernale n’a pas été suffisante, la situation est moins favorable, avec des niveaux bas par rapport aux moyennes de tous les mois de juillet, nécessitant une surveillance renforcée :
- Les nappes alluviales d’Alsace et des calcaires jurassiques de Lorraine présentent des niveaux modérément bas à bas ;
- Les nappes des alluvions, cailloutis et corridors fluvio-glaciaires de Bourgogne, du Rhône amont et moyen observent des niveaux bas ;
- Les nappes des formations volcaniques de l’est du Massif Central ont bénéficié d’une période de recharge en mai toutefois insuffisante pour améliorer la situation. Les niveaux restent bas à très bas.
Enfin, la situation s’est dégradée sur certaines nappes réactives, sensibles à l’absence de pluviométrie : les nappes de la craie champenoise, des calcaires jurassiques de Lorraine et du Berry, du socle du Limousin et des formations complexes de la Côte d’Azur, qui affichent des niveaux modérément bas.
En absence de pluies suffisantes en août, intensifiant la sécheresse des sols, la demande en eau pourrait demeurer forte. La situation des nappes inertielles ne devrait pas se modifier, sauf sur les secteurs fortement sollicités. Les nappes réactives, notamment celles des alluvions, du socle et des calcaires jurassiques, sont sensibles à l’absence de pluie : les niveaux pourraient baisser rapidement et la situation se dégrader en cas de prolongation de la sécheresse météorologique.