REVEL est une commune de la rive gauche de la vallée de l’Isère, qui s’étage sur le versant ouest de Belledonne ( isère) , des premiers contreforts du massif jusqu’aux sommets de la chaîne.
Depuis deux ans la municipalité emmenée par Bernard Michon, a poursuivi et enclenché des projets qui vont dans le sens d’une relation nouvelle avec l’environnement. L’environnement forestier et montagnard n’est pas pour rien dans une prise de conscience et une volonté d’agir. La commune comme bien d’autres collectivités du Grésivaudan, est soumise à la pression d’une demande de construction très forte. Ici, le moindre terrain pourrait être vendu pour l’édification d’un pavillon ou un chalet, si le Plan d’Occupation des Sols et la prise en compte des risques naturels, glissements de terrains en particulier, ne venaient appuyer la mairie dans sa volonté de maitrise. Les possibilités du zonage actuel permettent déjà beaucoup de changements d’affectation pour des terrains. Il n’est pas souhaitable d’accroitre les difficultés de la poignée d’agriculteurs-éleveurs de la commune en enchérissant le prix de la terre.
Elevage
Ici, comme ailleurs, la principale menace qui pèse sur l’élevage, ce n’est pas le loup, même si des attaques sur des veaux,ont été attribuées au prédateur l’hiver dernier. L’élevage souffre de conditions générales du marché. Le moindre coup de pouce est appréciable pour maintenir des troupeaux. Pour aider le pastoralisme nécessaire à l’entretien des espaces d’altitude, Bernard Michon, souhaite rénover la cabane de berger édifiée au pied du refuge de La Pra. La commune, commune forestière, veut aussi tirer parti de ses vastes forêts, gérées l’Office National des Forêts, dans des conditions techniques souvent difficiles.
REVEL veut agir dans le domaine l’énergie. Mais plutôt qu’une chaufferie bois, c’est l’option basse consommation qui a été retenue pour sept logements sociaux (avant 7 autres) en cours de construction par l’OPAC 38. La même démarche basse consommation, 40 kWh/m2/an devrait être retenue pour des bâtiments communaux destinés notamment à la vie associative.
Restauration scolaire: aller vers le bio
Thierry MAZILLE, conseiller municipal, explique la démarche engagée pour le restaurant scolaire, en faveur d’une alimentation biologique. « Mais nous avons pris conscience que le passage au biologique n’était pas facile, que certains produits pouvaient venir de loin ce qui n’est pas forcément souhaitable. Nous avons pris conscience aussi de l’importance des produits locaux en tous les cas, de ceux qui sont présentés comme tels au consommateur ». Avec Laurence LEROUX, conseillère municipale, Thierry MAZILLE, veut développer l’information des consommateurs sur les produits en particulier les produits locaux.
REVEL veut jouer la carte du Grésivaudan, la bonne échelle pour gérer les questions de transports, d’économie, de traitement des ordures ménagères ou des dossiers sociaux. La commune fait donc partie de la Communauté de Communes du Grésivaudan qui réunit désormais cinq anciennes communautés de communes dans un vaste ensemble de 110 000 habitants, communes de l’Isère et communes de Savoie.
Depuis 1998, la commune adhère à l’association Espace Belledonne. L’équipe municipale veut aussi jouer la carte d’un massif étiré qui ne bénéficie peut-être pas de l’identité forte de plusieurs massifs préalpins de Rhône-Alpes. L’association a déjà permis de bénéficier de divers soutiens pour développer des actions propres aux communes des Balcons de Belledonne. Belledonne a été reconnu comme « espace remarquable” par la Région. L’association a permis de lancer le deuxième programme LEADER, une action soutenue par des fonds européens, qui vise à développer des initiatives locales. Mais Bernard MICHON voudrait aller plus loin, en s’inspirant des actions menées par les parcs naturels régionaux, comme le parc des Bauges, ou comme le Parc de Chartreuse de l’autre côté de l’Isère.
Sans attendre un éventuel label parc naturel régional , des actions en faveur de la forêt et du bois pourraient être menées en lien avec les actions déjà engagées en Chartreuse. Bernard MICHON sait que le chemin vers le statut de parc est long. Les finances régionales, premières sollicitées pour les Parcs naturels, ne sont pas extensibles. Mais la concentration de moyens souvent très importants sur quelques massifs, les premiers à bénéficier du « label Parc » ne doit pas justifier la prise en compte insuffisante des enjeux dans d’autres secteurs de montagne.
Pour en savoir plus sur REVEL: http://revel-belledonne.com/
Pour en savoir plus sur Espace Belledonne: http://www.espacebelledonne.fr/plan.php3