La commune de Reventin-Vaugris , en Isère, et un collectif d’associations s’unissent pour organiser de 21 novembre une journée de mobilisation contre les dangers du projet de demi-échangeur autoroutier de Vienne-sud. La commune et des habitants dénoncent un projet d’aménagement » destructeur et dépassé » , contraire aux objectifs climatiques et nuisible pour la santé et la sécurité.
« Nous avons le devoir de préserver notre territoire face à ce projet d’un autre temps, qui met en péril notre environnement et notre santé », déclare Edith Ruchon, Maire de Reventin-Vaugris, preuve d’un mouvement qui engage non seulement des habitants mais aussi une collectivité, ce qui est plus rare.
Ce 21 novembre, un collectif d’associations, avec le soutien de la municipalité de Reventin-Vaugris, organise une série d’événements pour sensibiliser le grand public à la lutte contre le projet de demi-échangeur autoroutier de Vienne-sud-Reventin.
À 16h45, un premier arbre symbolique sera planté au stade de Reventin-Vaugris, sur un terrain où Autoroutes du Sud de la France, ASF (Vinci Autoroutes) a déjà abattu plusieurs centaines d’arbres pour l’avancement des travaux de l’échangeur. Cette plantation organisée par l’association environnementale Rev’en vert, vise à rappeler l’attachement des habitants à la préservation de leur environnement naturel. Il est possible d’ajouter que supprimer des arbres revient à supprimer un puits de carbone.
À 18 heures, les participants pourront se retrouver autour d’une restauration conviviale à la Salle d’Animation Rurale, avant la projection, à 19h45, du film « Alliances terrestres » réalisé par Isabelle Haelvoët. Ce documentaire, relate la lutte contre le projet autoroutier A69, résonne particulièrement pour les habitants de Reventin-Vaugris, eux-mêmes engagés dans un combat contre une infrastructure jugée inutile et destructrice.
Un projet aux lourds impacts environnementaux et sanitaires
Le demi-échangeur autoroutier de Vienne-sud-Reventin, projet initié par Vinci Autoroutes, suscite une forte opposition locale. Outre l’abattage massif d’arbres, le chantier, qui a démarré alors que les deux recours sur le fond déposés par la municipalité n’ont pas encore été jugés, entraîne une série de nuisances majeures pour les habitants : pollution atmosphérique accrue, dangerosité pour les modes de circulation douce, et un paysage altéré de manière irréversible.
Avec un trafic estimé à 12 000 véhicules par jour, le futur échangeur empièterait sur la plaine des sports de la commune, va à l’encontre des politiques de réduction des gaz à effet de serre et des objectifs de « Zéro Artificialisation Nette » fixés par la loi Climat et Résilience.
Les associations locales et la municipalité dénoncent aussi » le manque de transparence dans le processus décisionnel. Si des alternatives ferroviaires avaient été annoncées, elles ne sont, à ce jour, toujours pas programmées. Cette mobilisation citoyenne entend non seulement dénoncer l’impact négatif de ce projet autoroutier, mais aussi rappeler la nécessité d’adopter des solutions de mobilité respectueuses de l’environnement et cohérentes avec les impératifs climatiques. »